La direction du centre hospitalo-universitaire (CHU), Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, a décidé de déposer plainte suite aux incidents ayant survenu, avant-hier samedi, à l’intérieur de l’établissement, après le décès d’une jeune patiente.
Ceci au moment où le procureur général a ordonné une enquête et une autopsie du corps de la défunte. C’est le directeur général de l’établissement hospitalier qui l’a annoncé hier, au lendemain des événements tragiques ayant secoué le CHU. Le Pr. Abbas Ziri, lors de la conférence de presse animée, hier matin, est justement revenu sur les événements de la veille. D’emblée, le responsable du CHU parle «d’événements tragiques». Puisque pour rappel, avant-hier, des citoyens avaient engendré des dégâts au service des urgences médicales de l’hôpital suite au décès d’une petite fille qui y était hospitalisée depuis quelques mois déjà. Les manifestants accusaient de «négligence» le personnel médical de l’hôpital. Pour le Pr. Ziri pas question de parler de négligence, puisque «la patiente avait bénéficié pendant ses séjours au CHU, de tout l’accompagnement médical nécessaire». Il affirme que «la défunte est décédée hier (Samedi Ndr) matin suite à des complications de son état de santé après une insuffisance respiratoire». «On a tenté de la réanimer», dira le directeur qui souligne que la petite fille a rendu l’âme vers 8h30 du matin. La direction de l’hôpital a, d’ailleurs, décidé de saisir la justice en déposant plainte afin de «poursuivre les personnes à l’origine de ces événements», soutient le conférencier qui parle de «personnes éloignées de la famille de la victime». Ceci au moment où le procureur général avait ordonné une enquête et autopsie du corps de la défunte. Ziri, tout en condamnant la violence, notamment dans un hôpital «lieu saint appartenant à tout le monde», soutient que lors des débordements enregistrés, quelques vitres ont volé en éclats et des poignés de portes ont été cassés. Les incidents ont, d’ailleurs, nécessité l’intervention des éléments de la police en plus des agents de sécurité de l’hôpital, dira-t-il. Lors de sa conférence de presse, animée en compagnie de l’équipe médicale ayant prix en charge la défunte, le responsable revient sur la genèse de l’affaire, notamment les hospitalisations de l’enfant. C’est ainsi qu’il souligne que la petite âgée de 13 ans, a été hospitalisée pour la première fois, le 26 avril 2015 pour deux jours. Elle ne reviendra à l’hôpital que plusieurs semaines après, à savoir le 29 octobre de la même année, puis le 31 du même mois et enfin le 5 novembre pour, à chaque fois, une hospitalisation de jours, puisque «on procédait au changement de ses pansements dans le bloc opératoire et sous anesthésie», explique le conférencier. Par la suite, la malade sera hospitalisée au pavillon des urgences à compter du 18 novembre jusqu’au samedi matin où elle rendra l’âme. Le directeur général de l’établissement hospitalier insiste sur le fait que la malade a bénéficié de tous les soins nécessaires, et qu’elle avait à sa disposition «une équipe soignante dont un kinésithérapeute et une psychologue». L’enfant présentait, pour rappel, des brulures «du troisième degrés» ayant touché ses membres inférieurs suite à un accident domestique, explique le professeur. Elle a subi «trois protocoles opératoires et deux tentatives de greffe», ayant été prise en charge auparavant au niveau au service des grands brulés à Alger. Ajoutant que pour la dernière admission de la patiente au niveau de l’hôpital, ses lésions «étaient infectées». Durant son séjour au CHU, «elle recevait, quotidiennement, les soins nécessaires, puis un jour sur deux suite à son amélioration», dira le responsable, tout en affirmant que «la patiente et sa maman avaient catégoriquement refusé un éventuel transfert vers Alger». Abbas Ziri soutient, par ailleurs, qu’une prise en charge à l’étranger n’est pas de ses «attributions», expliquant que les cas de personnes brulées sont pris en charge au CHU, en collaboration avec le service des grands brulés d’Alger qui se charge, notamment des opérations de greffes.
Tassadit. Ch.
