Une dizaine de jeunes ferment le siège de l’APC

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Ils étaient à peine une dizaine, dos tournés au portail du siège de la marie de Timizart, dans la daïra de Ouaguenoun, à bloquer l’entrée au personnel de l’APC, tôt dans la matinée d’hier. Aucune banderole ni slogan, juste leur présence. Cela a suffi pour voir les fonctionnaires rebrousser chemin et les responsables locaux céder suite à un semblant de palabre. Décidément, rien ne va plus au niveau de la commune de Timizart, puisque les fermetures du siège de l’APC deviennent, par les temps qui courent, monnaie courante à tel point que les citoyens de la municipalité ne s’en offusquent même pas tant la chose est devenue banale. Faut-il rappeler que ce siège est à sa sixième fermeture en l’espace de trois mois ? Cette fois, ce sont les jeunes du village d’Iajmadh, situé au nord de la commune tout le long la RN71 qui sont passés à l’action pour revendiquer ni plus ni moins un stade. Devant cette situation à répétition, les gens, blasés, conjuguent avec la fatalité haussent les épaules et passent leur chemin refusant tout commentaire : «À quoi bon donner son avis, ce n’est ni la première ni la dernière fois que pour un oui ou un non, les gens ont recours à ce stratagème ? Malheureusement, cela ne semble choquer personne ! C’est comme si tout le monde se résigne à ces prises d’otages qui ne disent pas leurs noms. Fermer un siège de la mairie est devenu une norme avec laquelle il faut compter et c’est tout», nous a confiés un citoyen présent sur les lieux. «Encore une journée de gâchée pour les administrés, qui doivent prendre leur mal en patience pour retirer leur papiers administratifs, encore une preuve de laxisme de la part des autorités locales, encore une preuve d’absence de dialogues entre administrateurs et administrés, encore une image d’une gestion chaotique de la chose publique, jusqu’à quand ?» assène un autre citoyen furieux de ne pas pourvoir accéder au siège de la mairie pour régler ses papiers.

A. S. Amazigh

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