Le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’Éducation nationale (SNCCOPEN) appelle à la réintégration «immédiate» des laborantins dans le corps éducatif. «On appelle à une réelle réintégration des laborantins dans le corps éducatif pour qu’ils puissent bénéficier de toutes les primes, à savoir celles de la documentation et de rendement qui doit être à 40% au lieu de 30%, et ce avec un effet rétroactif depuis 2008», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le Snccopen. Ce dernier justifie cette revendication par le fait que le travail de cette catégorie est lié à l’enseignement et ne pas avec l’administration. Dans ce contexte, le syndicat a mis l’accent sur la situation lamentable des laborantins et la dégradation de leurs conditions de travail au niveau des établissements scolaires. «Cette catégorie de travailleurs est exclue de tous les droits, dans le décret exécutif 240/12, modifiant le décret exécutif 315/08, car toutes les autorités concernées ont commis d’énormes erreurs dans le traitement de leurs doléances», a martelé le Snccopen, via ledit document signé par son secrétaire générale, M. Sid Ali Bahari. La même organisation syndicale plaide également pour la réintégration inconditionnelle des agents et les agents techniques dans les nouveaux postes, à savoir attaché de laboratoire et attaché principal, puisqu’ils ont une expérience de plus de 20 ans. Par ailleurs, le SG du Snccopen a réitéré l’attachement de son organisation syndicale à leur revendication liée à leur participation à la gestion des fonds des œuvres sociales. «On ne comprend pas pourquoi la tutelle favorise toujours le corps éducation dans la gestion de ces fonds, alors que le secteur de l’éducation est composé de trois statuts», s’est interrogé M. Bahari. Et d’ajouter : «C’est notre argent, nous avons le droit de participer à sa gestion». L’interlocuteur a tenu à afficher le soutien de ses collègues aux enseignants contractuels qui menacent de passer à l’action prochainement, et n’a pas écarté la possibilité de réinvestir la rue en guise de solidarité avec eux. «On va les soutenir jusqu’au bout», a lâché M. Bahari.
Samira Saïdj