L’association culturelle Ibturen toujours SDF

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L’association culturelle «Ibturen» est l’une des associations qui a honoré la commune de Larbaâ Nath Irathen à plusieurs reprises, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national. Elle fait partie des associations qui travaillent pour l’intérêt général sans attendre un bénéfice lucratif. Son succès et sa réussite, elle les mesure par les palmarès qu’elle a pu obtenir et ceux qu’elle va obtenir. Tirée son nom «Ibturen» du livre El-Muqqadima, qui signifie en arabe le nom d’une tribu berbère dénommée El-Botre, connue pour son entraide, sa solidarité et sa sociabilité avec les autres tribus, d’après Ibn Khaldoun. L’association culturelle «Ibturen», sise à Larbaâ Nath Irathen, a été créée le 20 avril 2008, même si l’idée de sa création remonte à l’année 2002, quand la plupart des membres étaient encore des élèves au lycée. Ses objectifs principaux sont la promotion de la culture en générale et la culture berbère en particulier, et la préservation de la langue amazighe puisque la plupart de ses activités sont en tamazight. Ce qui diffère cette association des autres associations culturelles c’est l’importance qu’elle accorde au septième art. D’ailleurs, c’est le théâtre qui occupe la part du lion des activités qu’elle organise, soit pour enfants ou pour adultes, car un grand membre de ses adhérents sont des petits enfants pour lesquels les responsables de cette association tiennent à leur inculquer l’esprit associatif et les encourager à approfondir leur connaissance du théâtre, et cela à travers des spectacles qui sont présentés et animés par des enfants, à l’instar de «Lunja» qui a eu le meilleur grand prix à Boudouaou, «El qinnaa edahabi» en 2015, «Taqsit ledyur» qui a eu le meilleur prix à Boudouaou en 2014, en plus d’un spectacle des marionnette qui est le premier et unique dans ce genre en tamazight, joué par des petites filles «Lqaa tarfa» (la terre est en colère) est un message qu’ils veulent passer à travers le septième art pour préserver l’environnement, puisque cette association s’intéresse à l’écologie et prépare des activités afin de lutter contre la pollution. Quant au théâtre pour adulte, elle assure des cours d’écriture dramaturgique. D’ailleurs, la pièce théâtrale titrée «Trahi par sa confiance», qui traite la maladie du sida qui est devenue très répandue en Algérie, a eu trois fois le meilleur prix du meilleur texte les années 2008-2009. Même la pièce théâtrale dénommée «La rivale», qui est un hommage aux journalistes, a eu deux fois le meilleur texte. L’association a eu aussi le troisième prix au concours national Ali Maachi pour le texte de «Lalla Fadhma N’Soumer». Comme elle donne des cours de mise en scène et ses pièces ont eu plusieurs palmarès de la meilleure mise en scène, à l’instar de «La rivale» et «Taqsit n ldyur». En plus de ces activités théâtrales, l’association assure des cours de musique avec excellence, surtout Chaâbi, et pourquoi pas si son siège est le meilleur endroit fréquenté par la star de Alhan Wa Chabab 2015, Ouali Rezki, qui est membre de cette association où il est le chef de l’atelier de musique. Afin de mieux réussir à atteindre les objectifs nobles de l’association, les responsables font un travail de fourmi et ne ménagent aucun effort pour montrer au monde entier que la ville qui a enfanté Abane Ramdane peut enfanter d’autres jeunes qui vont participer à l’épanouissement de la commune de Larbaâ Nath Irathen. D’ailleurs, ces jeunes, qu’ils soient du sexe masculin ou féminin, sont plein de volonté de créativité de jalousie pour préserver la culture de leurs ancêtres et surtout représenter brillamment leur région, malgré que le climat dont ils travaillent ne manque pas d’obstacles, surtout concernant le siège où ils peuvent se réunir. Ils ne possèdent pas de bureau fixe. D’ailleurs, ils se vagabondent d’un bureau à l’autre même si le siège officiel pour cette association est au niveau du centre culturel Ahcen Mezani, mais ce n’est que du noir sur blanc. Ils se sont réunis pendant quelques temps à la salle Abdiche mais actuellement, elle est fermée et les membres de l’association se rencontrent au cinéma et même parfois aux cafétérias, pour discuter de leurs activités. C’est pourquoi le président de l’association, M. Sadduki Lyes, réclame des responsables de l’APC un bureau digne de leurs activités, et cela au nom de tous les adhérents de l’association.

Assia Mouloudj

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