Les travailleurs de l’ADE reviennent à la charge

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Les travailleurs de l’Algérienne des eaux (ADE), unité de Tizi-Ouzou, ont entamé hier, une grève illimitée. Lors du rassemblement tenu devant le siège de l’ADE de Tizi-Ouzou, ils ont dénoncé le peu d’égard réservé par la direction générale à leur plateforme de revendications.

Il y a quelques semaines, les travailleurs de l’ADE de Tizi-Ouzou, montés au front, ont initié des actions de protestation (grèves et sit-in), dans le but d’imposer à la direction générale une plateforme de revendications socioprofessionnelles. Mais après rencontres et négociations avec la tutelle, les actions ont été suspendues. Les travailleurs, pour lesquelles des promesses ont été faites, ont, préféré interrompre la grève illimitée, ceci avant de décider de revenir à la charge hier. En effet, les travailleurs du secteur de la distribution des eaux à Tizi-Ouzou ont observé une grève rehaussée par un sit-in devant le siège de l’unité de Tizi-Ouzou. En plus du manque d’égard réservé par la direction générale à leurs revendications, ces travailleurs dénoncent également le non-respect, à ce jour, des promesses non-tenues suite à leurs premières actions. Ainsi, ils étaient plusieurs, hier, à répondre à l’appel de la section syndicale affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Selon un représentant de la section, «aucune promesse n’a été tenue à ce jour». Boualem Sarni soutient, en effet, que la direction générale n’a répondu à aucun des points soulevés par les travailleurs. Ceci, malgré le faite, enchaine-t-il, «qu’une commission soit déplacée au niveau de la wilaya pour constater les conditions de travail et autres disfonctionnements relevés à travers la plateforme». Notre interlocuteur soutient pourtant que le directeur général avait informé les protestataires, lors de la réunion tenue en leur présence, «de sa décision de répondre favorablement à des propositions et requêtes, dont on lui a fait part». C’est le cas de «la prise en charge de l’évolution des carrières des travailleurs de l’Unité dans le cadre de la nouvelle nomenclature des postes de travail de l’établissement devant être mis en œuvre en février 2016, avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2015» et «de la régularisation et promotion des travailleurs occupant des fonctions réelles différentes du poste actuel d’affectation, par leur nomination dans les postes de travail proposés, dans le respect des propositions de la convention collective de travail». Autre point objet de promesse non-tenue, on parle de la confirmation de «la nomination des travailleurs occupant, par note d’intérim, des postes de responsabilité organiques, tel que chef de centre et chef de service, dans le respect de l’organisation en vigueur», «la situation professionnelle des agents de sécurité», «l’organisation d’un audit profond de la gestion des ressources humaines dans les plus brefs délais», et ce afin de se pencher, notamment, sur les problèmes d’iniquité signalés par la section. À cela s’ajoute la prise de mesures nécessaires afin d’identifier les déficits accusés par l’unité en terme de moyens de travail et assurer sa dotation dans le cadre du programme d’investissement en cours financé par dotation de l’État. Des points, d’ailleurs, transcrits dans le PV de réunion tenue, le 31 janvier dernier, avec le directeur général de l’ADE. «Le responsable a aussi donné des instructions pour le respect des décisions de justice rendues définitivement en faveur des travailleurs», nous assure-t-on, en ajoutant que même le problème du traitement des reliquats de congé annuel, le directeur général avait informé les syndicalistes que ce volet sera réglementé par une note instructive qui devait être diffusée avant la fin de la première semaine du mois de février. Mais jusqu’à hier, aucune suite n’a été donnée. Une réalité qui a, d’ailleurs, poussé les travailleurs à revenir à la charge dans ce mouvement de grève illimitée jusqu’à «satisfaction de nos doléances», assure le même représentant.

Tassadit Ch.

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