Une quinzaine de terroristes traqués

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L'information n'a pas été signalée à temps, bien qu'elle ne soit pas anodine. Dimanche dernier, un groupuscule terroriste avait tendu sur l'étroit axe Ouled Amer-Ouled Moussa un faux barrage, au cours duquel il a délesté de nombreux passagers de leurs téléphones mobiles.

Le braquage a eu lieu rapidement, puisque la horde islamiste s’est vite enfuie, craignant l’arrivée des forces locales de sécurité. Celles-ci ont été alertées par les rescapés, qui manifestaient leur inquiétude à la suite du délestage de leur appareil de communication, redoutant que les terroristes en fassent un usage diabolique. Les troupes de l’ANP ciblaient, déjà depuis plusieurs mois, cette faction de l’ex GSPC, qui joue constamment les durs à cuire. Il y a trois jours, elles ont parfaitement quadrillé plusieurs coins suspects, entre Ouled Aissa et Sidi Daoud, et juste après, d’autres renforts avaient fait mouvement en direction de Oued Laarbaâ. Selon des informations recoupées, certains éléments du groupe terroriste traqué ont déjà été repérés par des images de vidéo de surveillance, mais les patrouilles militaires avancent vers les coins suspects, avec beaucoup de prudence, dans cette zone fortement escarpée et truffée de bombes artisanales. Un succès total ou partiel est attendu, a-t-on estimé de cette opération supervisée par un colonel, d’autant que le commandement local de l’ANP avait fait intervenir, hier, des gros engins pour le déminage des périmètres circonscrits. Ce sera le prolongement, en fait, de plusieurs interventions fructueuses dans la même contrée, où pas moins de six terroristes y ont été neutralisés, en plus de la destruction d’une vingtaine de casemates, au total, accompagnée de la saisie, à chaque fois, d’importants arsenaux de guerre, entre la mi-octobre et fin décembre. Deux mois auparavant, les forces de sécurité avaient, en aval, démantelé pas moins de trois réseaux de soutien à l’ancienne phalange sanguinaire d’El Ansar, parmi eux des anciens éléments de l’ex GSPC, condamnés déjà à de lourdes peines de prison ferme, pour leurs méfaits, à l’instar du dénommé Abdenour Tadjer.

à l’actif de l’armée, depuis le début de cette année, et ce ne sont guère des actions insignifiantes, pas moins de sept casemates ont été démolies au piémont de Timezrit, une information confirmée, d’ailleurs, en deux temps par le service de communication du ministère de la Défense nationale. Un ratissage auquel s’est ajouté trois semaines plus tard, le démantèlement d’un réseau de soutien à l’islamisme armé à l’Est de Boumerdès, et dont cinq principaux éléments sont originaires du quartier  » la Djenna de Dellys. Ne lâchant point prise, les services spéciaux de sécurité avaient, également, interpellés deux autres suspects de l’ex GSPC, la semaine dernière, près de Legata, à une vingtaine de kms du chef-lieu de la wilaya, suite à la résurgence d’un groupe terroriste dans un café au douar avoisinant d’Ouled Ziane, où ils enjoignirent à des jeunes de cesser le jeu de dominos et de belote, en rappelant leurs préceptes religieux à relents salafistes .

Salim Haddou

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