… À Chemini aussi

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Les cours de soutien ont tendance à se généraliser et avoir la cote auprès de bon nombre d’élèves inscrits dans les établissements scolaires de la daïra de Chemini. Soucieux de l’avenir de leurs progénitures, des parents d’élèves n’hésitent pas à mettre la main au portefeuille afin de leur assurer des cours de soutien. Les élèves des classes d’examens des trois paliers scolaires ne sont plus les seuls à suivre des cours supplémentaires. Qu’ils soient au préscolaire, au primaire, au collège ou au lycée, les élèves jettent leurs dévolus sur ce type de cours de soutien afin de se mettre à niveau et tenter de se perfectionner davantage. Les tarifs des cours varient entre 600 et 1 000 dinars par mois pour une matière. «Nombreux sont les élèves qui viennent suivre ces cours de soutien, car ils estiment qu’en classe, l’opportunité ne leur est pas donnée pour poser plus de questions aux professeurs et demander de plus amples explications. Je tente au maximum de leur prodiguer les moyens d’être à niveau et de mieux assimiler les leçons et les exercices», nous avoue une licenciée en économie assurant des cours particuliers. Flairant la bonne affaire, des universitaires se sont mis à cette nouvelle donne, et ce, en offrant des cours de soutien à des prix variables. Les élèves des classes d’examens des trois paliers scolaires ne sont plus les seuls à suivre des cours supplémentaires. Dénombrables lycéens, collégiens et mêmes des écoliers suivent des cours particuliers devenus, en l’espace de quelques années, une nécessité absolue dans les esprits des élèves et de leurs parents. C’est devenu à la mode de suivre des cours particuliers. «Chaque parent tente vaille que vaille d’assurer à sa progéniture, dans la mesure du possible, un meilleur suivi quitte à grever son budget», nous explique un directeur d’établissement scolaire. Les bons élèves s’y intéressent aussi, souvent pour imiter leurs amis. Par ailleurs, les motivations de recours aux cours de soutien ne s’expliquent pas souvent par le souci de perfectionnement, mais force est de constater que certains parents font faire des cours à leurs enfants juste pour qu’ils ne passent pas trop de temps à la rue ou parce qu’ils ne font pas confiance au système éducatif, notamment à cause des grèves à répétition. Autrement, comment expliquer que des petits bambins d’à peine 5 ans suivent des cours particuliers ?

Bachir Djaider

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