Les perturbations climatiques de ces dernières 48 heures ont revu à la hausse la teneur des trois barrages que compte la wilaya de Bouira. Déjà les pluies de la semaine dernière ont renfloué à titre indicatif, le grand barrage Tilesdit de Bechloul, à hauteur de près de 70%. Ainsi, le spectre du rationnement en eau annoncé ne tient plus la route, d’autant que les services météorologiques prévoient, à partir de ce début du mois de mars, des averses de pluies épisodiques. En plus, la poudreuse qui s’est invitée à hauteur de 900 mètres ne manquera pas de régénérer les sources de hautes montagne, et ce faisant alimenter la flore, la faune et les villageois non alimentés par l’Algérienne des Eaux. Toute cette eau et celle à venir apportera, pour ainsi dire, de l’eau au moulin des agriculteurs, notamment les céréaliculteurs. En effet, fragilisé par un assèchement prolongé l’épi s’est revitalisé la semaine dernière déjà et semble être hors de danger si toutefois les perturbations à venir et annoncées par les services de la météorologie se vérifient. Ainsi donc, la céréaliculture, vocation essentielle des plaines de la région, sera au rendez-vous du moissonnage battage. Par ailleurs, contrairement aux années passées, notamment l’hiver 2010, les chutes de neige n’ont pas perturbé outre mesure la circulation automobile ou enclavé des villages. Cela étant, et comme à chaque hiver, les même routes sont bloquées par la poudreuse. Il s’agit de la RN15, reliant Bouira à Tizi-Ouzou (obstruée au niveau du col de Tirourda), de la RN33, reliant toujours Bouira à Tizi-Ouzou, via Haïzer (obstruée bien avant Tizi n Kouilal), la RN30 entre Bouira et Tizi-Ouzou via Saharidj et enfin, la RN8, reliant Bouira à Sour El Ghozlane (obstruée au niveau du col de Bekkouche). À préciser que parce que cette dernière est une route à grande circulation, d’autant que la cimenterie de Sour El Ghozlane y est implantée, les niveleuses sont toujours dans les environs pour ouvrir la voie. Par ailleurs et sur un autre volet, il y a lieu de souligner que le problème de bonbonnes de gaz vécu comme un calvaire par les villageois de haute montagne, les hivers derniers, ne se pose plus. Ceci, d’une part, parce que les stations Naftal, en collaboration avec les communes concernées, ont pris leurs devants et, d’autres part, parce que le taux de pénétration en gaz de ville a sensiblement augmenté pour atteindre les 65%. À ce propos, la semaine dernière, 449 foyers ont été raccordés au réseau du gaz naturel, rien que dans la commune de Haïzer ont en bénéficié les villages Guentour, Haouch Thika et Thighilt N’Etlouguith.
S.O.A.