Les intempéries font renaître l'espoir

Partager

Après une longue et angoissante sécheresse qui a sévi depuis le début de l'hiver et qui a tenu en haleine la population en général et les agriculteurs en particulier, le subit retour du mauvais temps, accompagné de chutes de pluie et tempêtes de neige durant cette semaine, a définitivement mis la région de M’Chedallah à l’abri d’un quelconque manque d’eau et écarte tout risque de sécheresse pour les saisons à venir.

Tous les créneaux de l’agriculture sont désormais au… vert, à commencer par la céréaliculture. En effet, après un tel taux de pluviométrie, il suffirait de quelques journées ensoleillées pour assister à une croissance prodigieuse des épis sachant qu’en plus d’être suffisamment abreuvés par la pluie, la neige s’est chargée d’éliminer tous les parasites -dont c’est la période d’éclosion- qui portent atteinte aux céréales, notamment la chenille processionnelle qui s’est manifestée en force cette année. Les arbres fruitiers, particulièrement l’olivier qui a eu une quantité suffisante d’eau et au moment propice, soit juste à la fin de récolte, verront toutes les conditions réunies pour une reprise rapide et sans doute une production importante la saison à venir. La campagne oléicole de l’année prochaine compenserait sans nul doute en matière de rendement celle écoulée qui était à un niveau moyen. L’élevage ovin, bovin et caprin connaîtra à son tour son plein essor, grâce à ces abondantes pluies du mois de février, car tous les parcours de pâturage, que ce soit dans les plaines ou en haute montagnec seront abondamment fournis en herbe, ce qui augmentera les rations du foin et autres aliments de bétail, du fait qu’une plus forte récolte en fourrage est absolument garantie. Les éleveurs sont ainsi rassurés et s’attellent à leurs activités en toute confiance avec un esprit plutôt reposé. L’unique préoccupation des éleveurs est les angoissantes épidémies animales qui causent des ravages durant la saison chaude, d’autant plus que le mécanisme de prévention et de lutte contre les zoonoses est aussi grippé que celui du plan Orsec. Ce dernier a besoin d’une remise à jour dès maintenant pour être au rendez-vous au moment propice. Le tissu végétal et l’environnement ont aussi tiré un profit maximum de ces pluies, qui en plus d’un lavage minutieux de tous les espaces pollués, un grand nettoyage généralisé que seules les forces naturelles peuvent réussir s’est fait. Le processus de régénération des importantes surfaces forestières dévastées par les innombrables incendies enregistrés dans la région de M’Chedallah durant ces six dernières années, s’est enclenché en produisant une transformation spectaculaire qui font reprendre des couleurs à ces espaces calcinées par une verdure éblouissante répandue, à perte de vue. Reste à espérer sur ce volet que les services chargés de la protection des forêts ne se laisseront pas surprendre par d’autres catastrophes de ce genre (incendies) en parallèle au nouveau phénomène qui s’est généralisé à savoir le défrichement débridé par des particuliers. Espérons qu’ils prendront leurs dispositions pour faire face à toute éventualité par une mise à jour des mécanismes de protection contre ces diverses agressions des légendaires forêts de la région de M’Chedallah et celles du Chrêa dans la commune d’Ath-Rached. Grâce au ciel, tous les créneaux de l’agriculture, du moins à M’Chedallah, sont prometteurs pour les campagnes à venir pour peu qu’ils soient accompagnés et assistés par les organismes concernés qui doivent profiter de la clémence du ciel pour redonner à l’agriculture la place qui lui sied dans cette région à vocation agro-pastorale et oléicole par excellence, une région dont le niveau de vie dépend à 80% de l’état de l’agriculture.

Oulaid Soualah

Partager