Dans une pétition comportant une centaine de signatures, dont nous détenons une copie, les résidents de deux villages de haute montagne, Ath Ali Outemim et Ivelvaren, nichés à plus de 1 000 mètres sur les hauteurs de Saharidj, réclament la relance du projet commun de l’électrification rurale de leurs localités. Ce dernier qui a été réalisé et livré en 1993 mais non mis en service, fut abandonné à cause de l’insécurité à l’origine d’un exode massif de ces montagnards, qui ont fui leurs villages infestés par les groupes armés du sinistre GIA, pour s’éparpiller à travers les communes de la daïra de M’Chedallah les plus sécurisées. Ce projet, en plus de subir des actes de vandalisme, a été soulagé de ses câbles tant par les terroristes que par des réseaux spécialisés dans le vol des câbles en torsadé pour récupérer le cuivre ; un cas dénoncé dans ces même colonnes à plusieurs reprises. Ce sont environ quinze kilomètres de câble qui ont été dérobés entre 1993 et 2000. A partir de 2010, en plus des éleveurs du cheptel ruminant qui ont commencé à revenir vers leurs villages respectifs après une accalmie sur le volet sécuritaire, d’autres qui ont bénéficié de l’aide à l’auto-construction se sont lancés dans la construction d’habitations pendant que des dizaines d’autres encore s’attellent à la restauration de leurs anciennes maisons dans le but d’y revenir s’installer et reprendre le travail de leurs terres. Les nombreuses requêtes verbales pour la restauration de cette ligne électrique étant restées sans suite, les représentants des deux villages ont lancé depuis une semaine, une pétition-requête, où sont apposées les signatures des villageois et qu’ils comptent remettre aux autorités compétentes.
Oulaid Soualah