L’isolement est quasi-total depuis hier matin pour les habitants de Barbacha, dont les axes routiers principaux, à savoir la RN75 fermée au niveau de la localité d’Amarat et le CW158 barricadé au niveau de la localité d’Ait Sidi Ali, sont fermés par des citoyens mécontents suite à la hausse des prix des transports qu’ils jugent antiréglementaire.
«Nous avons fait un calcul simple selon la dernière réglementation des prix du ticket de transport émanant du secteur des transports et du kilométrage qui nous a été donné par la DTP et nous avons trouvé un manque de respect total de la part des transporteurs qui ont revu à la hausse exagérée, chose que nous n’acceptons pas», dira un des citoyens contestataires d’Aït Sidi Ali. Un exemple de ce «dépassement» est celui du tarif du ticket de transport d’Aït Sidi Ali, au chef-lieu de Barbacha, d’une distance de 6 Km et que les usagers doivent, désormais, débourser 25 DA pour ce petit trajet. Les contestataires ajoutent que les transporteurs privés de cette ligne avaient déjà procédé à la hausse du prix de la place il n’y a pas si longtemps. À rappeler que beaucoup des usagers de ce type de transport rural sont des étudiants ou des travailleurs qui déboursent presque la moitié de leur salaire uniquement comme frais de transport, sans ajouter ceux ayant des enfants étudiants. Les mécontents dénoncent surtout cette manière de revoir à la hausse les prix de transport par le propre gré des propriétaires des bus, et à cet effet, ils interpellent en premier lieu le responsable du secteur de transport de la wilaya quant au respect de la réglementation et des lois y émanant. Cependant, l’action de protestation d’hier a mis la région dans un isolement où aucun accès n’a été possible pour se rendre à Amizour ou Béjaïa, avec une désolation perceptible aux visages des usagers de ces axes pris en otage par ces fermetures. «Je suis venu de Bouandas, je ne savais nullement que la route sera fermée, et maintenant je suis contraint de rebrousser chemin et d’attendre un autre jour ou de passer du côté de Kherrata, pour me rendre à Amizour déposer ma marchandise», souligne avec amertume un conducteur d’un grand tonnage. Au niveau des points de barricades, au chef-lieu communal, des dizaines de personnes ou de véhicules sont bloqués et attendent désespérément une issue ou un dénouement à la crise que les autorités locales tentent d’y arriver en lançant des pourparlers avec ces citoyens contestataires qui réclament texto l’annulation de cette nouvelle tarification du ticket de transport, un ticket de la discorde.
Nadir Touati