Comme prévu, en dépit du mauvais temps et d’un froid glacial, les résidents du lotissement « 5 Juillet » se sont scindés en deux groupes: l’un a observé le sit-in dans la cour de l’APC et l’autre dans la cour du siège de la daïra. Si besoin est de le rappeler, ils sont venus pour demander, pour une énième fois, la régularisation de leurs lots en leur octroyant les actes de propriété d’une part, et d’autre part, de dire aux autorités locales que les » poches vides » devront être maintenues comme espaces verts. Peu après, le maire et trois élus ont tenu une réunion de travail avec les représentants du comité de ce lotissement, durant laquelle les revendications des habitants ont été discutées. » Nous lui avons remis la correspondance dans laquelle nous lui avions signifié qu’après le passage de la commission dans notre lotissement et après notre assemblée générale, nous avions décidé à ce que le peu de terrain qui reste doit être réservé uniquement aux espaces verts. Nous ne voulons ni un bureau postal ni une antenne de mairie. Ce sont seulement des manœuvres pour noyer le poisson dans l’eau. Si à l’avenir, l’urgence d’un petit projet se ferait sentir, en concertation avec les responsables, nous déciderons de leur transfert à ce genre d’équipements publics. Mais, pour le moment, nous exigeons leur préservation en tant que tels tout en procédant à leur aménagement. C’est notre revendication », nous répondra M. Said Allel en sa qualité de président du comité. Et de poursuivre: » nous avons insisté aussi sur la délivrance de nos actes de propriété qui n’a que trop duré. Plus de trente ans déjà sont passés. Et nous ne sommes pas régularisés ». Peu de temps après, huit représentants du comité ont été reçus par le chef de daïra, car ce commis de l’Etat a été lui aussi destinataire de la même correspondance. » C’est le même langage que nous avons tenu avec lui. Il a été beaucoup plus coopératif », nous fera savoir le même interlocuteur. Ce dernier nous confiera que le maire leur a promis de leur communiquer la réponse définitive au courant de la semaine. » Nous interpellons le wali pour nous recevoir en audience car nous la lui avions déjà demandée. C’est en quelque sorte pour mettre un terme de manière définitive à ce problème. S’il y a lieu de diligenter sur place une commission d’enquête qui sera désignée par le premier magistrat de la wilaya, elle ne sera que la bienvenue et nous mettrons à sa disposition tous les éléments en notre possession en vue de se pencher sérieusement sur ce cas », conclura M. Said Allel.
Amar Ouramdane
