Hormis peut-être le FFS dont le premier secrétaire national, Karim Tabou, a sillonné la Kabylie mais dans le cadre de la structuration de son parti, force est de constater que les autres formations politiques ont complètement déserté le terrain en Kabylie. celles-ci se distinguent en effet par leur absence au moment où la population locale vit le calvaire au quotidien. Cette dernière ne peut que se sentir trahie après tant de promesses qui se sont avérées de la poudre aux yeux, reçues lors des différentes campagnes électorales. Où sont donc les élus du peuple qui ont crié sur tous les toits qu’ils seront toujours tout près du citoyen s’ils venaient à gagner les élections ! Certains députés ont même promis d’ouvrir des permanences afin d’être à l’écoute de ce même citoyen, lequel peut toujours rêver. Il semble que c’est tout un fossé qui sépare le petit peuple des députés et autres élus. “Ils sont complètement dans un autre monde. Ils ne rappelent rien maintenant qu’ils sont parvenus à leurs fins”, dira en substance un citoyen. La démission des politiques au niveau de la Kabylie, pourtant ravagée par les problèmes sociaux, est aberrantes à tel point que les citoyens décident à chaque fois de se prendre en charge eux-mêmes en menant des actions de rue. Si les politiques s’érigeaient en médiateurs responsables, ce genre de chose n’rriverait pas. Du coup, ces élus du peuple auraient également participé pleinement au développement de la région. Cela dit, plus d’un observateur estime qu’il ne faut pas trop en vouloir à ces politiques pour leur fuite.
Cela du fait que les politiciens ont “d’autres chats à fouetter”. Il est vrai en effet que les partis qu’on dit avoir la main-mise sur la Kabylie ont souffert sur le plan interne. Le RCD, le FFS, le FLN et à dégré moindre le RND et le MSP n’ont pas été en effet, épargnés par des conflits internes. D’ailleurs ce n’est pas pour “les beaux yeux” du peuple que ce même Karim Tabou a sillonné pratiquement toute la Kabylie, lui dont le parti se trouve confronté à la menace des opposants de ce premier secrétaire, lesquels ne cessent de revenir à la charge. La stabilité du RCD et du FFS notamment a été également secouée par un vent de contestation qui ne dit pas son nom. Idem pour le MSP qui traverse une mauvaise passe. Quoi qu’il en soit, la scène politique kabyle poursuit son hibernation qui ne semble pas en finir. Point de meetings, de conférences on des rencontres de proximité. Il faut peut- être attendre le prochain rendez- vous électoral pour revoir les députés, les élus et les autres politiques de la région qui donnent l’air actuellement d’être occcupés, très occupés par d’autres “affaires” beaucoup plus importantes que le peuple.
M. O. B.