Les détails de son coup de foudre avec celle qui sera par la suite la maman de l’immense Zizou, sa galère dans les chantiers parisiens, son retour à Béjaïa, sa nouvelle vie de famille, l’histoire de l’ascension de son fils qui deviendra une légende du football mondial… C’est une soirée très croustillante en confidences, parfois très intimes, des Zidane à laquelle vous invite Kamel Tarwihth, demain soir, sur Berbère TV. La chaîne propose pour son prime-time de ce vendredi une rencontre exclusive qui a réuni son animateur fétiche et Smaïl Zidane, le père de l’immense Zinedine Zidane. L’interview a été réalisée il y a de cela une dizaine de jours (le dernier vendredi du mois de février). C’était au complexe sportif Z5 de Zidane à Aix-en-Provence. Plus précisément, au village Les Milles dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et en présence de deux autres noms connus des Kabyles, l’artiste Nordine Chenoud et le sociologue Ahcène Zahraoui. Rien n’était prévu toutefois avec ces deux derniers. Ils y étaient par pur hasard et «D’da Smail n’a pas manqué de les inviter à se joindre à nous», raconte Kamel Tarwiht. Parmi les présents privilégiés, on citera également un des oncles de Zizou. Mais tout ce beau monde gâté ne sera pas de la partie à diffuser dans le tête-à-tête enregistré dans un hall des bureaux administratifs du complexe. Durant le débat, papa Zidane a littéralement « lâché la corde », pour reprendre un adage bien Kabyle. Avant d’évoquer son fils Zizou (il a cinq enfants, quatre garçons et une fille, d’où sans doute l’appellation donnée au complexe Z5 et même le numéro five porté des années durant par le maestro au Real de Madrid dont il est aujourd’hui le coach), D’da Smail, comme l’appellent ses proches et intimes, a consenti à remonter le temps comme il ne l’avait jamais fait par le passé publiquement, encore moins face à une caméra. De confidence en confidence, Kamel Tarwiht lui soutirera même son incroyable coup de foudre qu’il a eu en 1963 pour sa cousine qui finira par devenir son épouse et la mère de ses cinq enfants. Un véritable conte de fées digne d’un « Titanic bis » d’un autre genre. Pas évident de lui faire dire ce genre de trucs, surtout quand on connaît le personnage, d’habitude très très réservé (le très n’est pas de trop). Kamel Tarwiht a vraisemblablement réussi là une grande prouesse de lui faire prononcer « ces machins de cœur »… Ainsi, on apprendra que le jeune Smaïl de l’époque, qui était installé à Paris, avait fini par décider de rentrer chez lui en Kabylie (à Béjaïa) en 1963. Billet dans la poche, il prend alors la direction de Marseille pour embarquer à bord du bateau. Sauf qu’une fois sur place, il se rendra compte que son bateau (son voyage) accusera un retard de trois jours. Il loue alors une chambre dans un hôtel et profite du coup pour rendre visite à des cousins qui étaient installés à Marseille. Et c’est à cette occasion qu’il tombera nez à nez avec une de ses cousines qui lui fera tout chambouler dans sa tête. C’est le coup de foudre ! Il décide le jour-même d’en parler à un autre proche qui fera l’intermédiaire avec celui qui deviendra par la suite son beau-père. Ce dernier lui fera part qu’il n’y trouve aucun inconvénient, contrairement à sa belle-mère qui « exigera » de lui de reconsidérer sa décision de rentrer définitivement au pays car elle ne souhaite pas que sa fille se marie pour vivre loin d’elle. Le jeune Smaïl ne réfléchira même pas une fois. Mieux, il a carrément renoncé à prendre son bateau ne serait-ce que pour un court voyage en Kabylie… Il reprend son chemin vers le nord de la France pour se sacrifier sur les chantiers parisiens et réunir les francs qu’il faut pour célébrer son mariage à peine une année après. C’est ce qu’on appelle être vraiment pressé… L’histoire est captivante. Et quand elle est racontée par le concerné aujourd’hui soixantenaire bien accompli, c’est plus que charmant. C’est à la fois amusant, plaisant, affriolant. Ca vous renvoie un peu à l’école des fans, même si ça pourrait paraître moins drôle. Une chose est sûre, D’da Smaïl s’est livré avec beaucoup d’innocence en narrant cette partie de sa vie. Dans l’émission, il a remonté pleins d’autres pans de ce qu’il a vécu, de ce qui l’a marqué avant d’arriver à narrer son fils Zizou. Tiens, juste une dernière pour vous augmenter l’impatience à voir, papa Zidane se dévoile également poète face à Kamel Tarwiht. Il lui en exécute même quelques vers sur le plateau. Un véritable rendez-vous à ne pas rater.
Djaffar C