Le siège des archives de l’administration de la wilaya de Tizi-Ouzou a été pris d’assaut, avant-hier, dès le début de la matinée, par au minimum 2 000 jeunes diplômés pour passer l’examen de recrutement d’administrateurs, organisé par la wilaya et offrant 5 postes seulement.
Ces jeunes sont des licenciés, des détenteurs de master et autres diplômes universitaires. Ils étaient là depuis le début de la matinée à attendre sous une pluie battante et incessante.
L’organisation n’était pas la meilleure, puisque qu’une seule entrée et sortie est prévue. Leur espoir d’être recruté était nul mais ils tenaient à passer l’examen, on ne sait jamais !
À l’intérieur de la salle des archives, les agents de sécurité «organisateurs» égosillaient pour faire respecter l’ordre de passage.
Inutile de préciser que les bousculades, les coudes à coudes et l’entassement ont été à l’origine d’un chaos indescriptible.
Des agents bousculant des universitaires qui sont, faut-il le signaler, la crème de ce pays, qu’on n’a-t-on pas vu.
Les jeunes postulants, en majorité des filles, les yeux écarquillés et les oreilles sonnées par les cris patientent et attendent leur tour.
Un des candidats que nous avons apostrophé à ce sujet a déploré : «Nous avons sué des années durant pour décrocher nos diplômes et voilà que nous sommes malmenés de la pire des manières. Nous sommes environ 2000 candidats pour seulement 5 postes, nous savons que lesdits postes sont déjà attribués mais nous tenons quand même à tenter notre chance, sait-on jamais ! Ce qui est regrettable, c’est la manière dont on nous accueille. Que les organisateurs sachent que nous ne sommes pas du bétail, nous sommes des universitaires, nous méritons un semblant de respect».
Rappelons tout de même que tous les candidats ont passé leur examen. Quand on assiste à ce genre de pratique et de traitement, on ne cherche jamais à comprendre les causes de départ à l’étranger de dizaines de milliers d’universitaires Algériens.
H. T.