Les aviculteurs dans le désarroi

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Les agriculteurs de la daïra de M'Chedalllah, pour ne citer que celle-ci, sont confrontés à un problème de taille qui ne semble pas prendre fin, au moins pour le moyen terme.

En effet, ces producteurs agricoles ne savent plus à quel saint se vouer afin de trouver la « panacée » à ce problème lancinant, qui se dresse en écueil devant la pérennité de leurs activités respectives, et qui concerne la commercialisation de leurs produits. Certes, pour rester dans le sillage de l’activité il faut avoir une clientèle fidèle or, il se trouve que celle-ci change, se fait et se défait au gré des humeurs du marché d’où cette difficulté pour les paysans d’écouler leurs produits. Ainsi, toutes les filières agricoles sont touchées par la mévente et la rareté d’une potentielle clientèle, fidèle surtout ! Si l’on prend l’exemple de l’aviculture, il ressort que cette filière est touchée de plein fouet par ce problème de commercialisation des produits avicoles (œufs, viande, abats,…). La multiplication des unités avicoles, appelées également poulaillers, n’arrange guère les choses aux aviculteurs, surtout les anciens, lesquels se voient le plus souvent poussés à vendre leurs produits à perte! Il y a vraiment « péril en la demeure », car ces paysans sont vraiment dans le désarroi. Il semble que les fluctuations des prix des produits avicoles sur les marchés locaux affectent énormément leur moral, et la surproduction enregistrée, ces dernières semaines, n’est pas venue pour arranger les choses. Sur le marché les prix ont connu une baisse palpable, pour ne pas dire une chute vertigineuse, qui n’augure rien de bon pour les aviculteurs si la tendance baissière continuait. Comme les cours du pétrole, la dégringolade des prix des produits avicoles pousse actuellement des aviculteurs à suspendre momentanément leur activité pour faire remonter les… cours! Sur la même lancée, en plus de la baisse des prix, il y a, comme souligné précédemment, ce problème de commercialisation qui s' »agrippe » au cou des aviculteurs, lesquels en l’absence de canaux de distribution valables, procèdent à la vente de leurs marchandises sur… les accotements des routes nationales parcourant cette daïra, à l’instar des RN 26, 15 et 30 où l’on observe des aviculteurs en train de vendre des poulets vivants et des œufs à bas prix, pourvu qu’ils s’en « débarrassent »! La production agricole à l’état excédentaire pose un sérieux problème aux agriculteurs, qui ne savent plus à quelle porte frapper pour écouler les surplus. Les uns fourguent carrément leurs productions, d’autres les jettent à la poubelle… c’est à n’y rien comprendre!

Y. Samir

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