… À Iferhounène aussi

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Vive la neige ! chantonnaient autrefois les gamins «Amchim amchim anetch an kim». À cette époque-là nos parents qui ne vivaient que du fruit de leurs labeurs, notamment les élevages d’animaux domestiques et la culture de leurs petits lopins de terre afin de subvenir aux besoins vitaux de leurs familles, ne se reposaient que lorsque tout était bloqué par la neige. Eux, qui engrangeaient bois pour le chauffage, nourriture et pour les humains et pour le bétail pendant les saisons chaudes, n’avaient d’autres alternatives que de se confiner chez eux à boire et à manger, en attendant la fonte des neiges afin que chacun y retourne à son occupation, car personne n’avait le droit de rester les bras croisés que ce soit homme, femme ou enfant. Tout le monde était contraint à gagner son pain. Or aujourd’hui, les temps ont changé et les moyens sont différents, néanmoins il faudrait apprendre à ne compter que sur soi-même afin de ne pas être à la merci des autres. Et au vu des chutes des recettes pétrolières et la crise qui se profile à l’horizon, le travail de la terre reste notre unique ressource comme au temps de nos ancêtres. Et son sol, nous jugera un jour de l’avoir abandonné. En revanche, les dernières chutes de neige qui se sont cumulées en abondance, durant ces trois derniers jours, et à priori quand celles-ci arrivent au printemps, est un signe de bonne augure, annonciateur d’un été clément en matière de ressources hydrique, car la fonte de la neige pénètre lentement dans le sol contrairement à l’eau du ruissellement qui se jette dans les rivières pour regagner les plaines. En effet, ces précipitations ressuscitent espoir et soulagement chez les habitants de la haute Kabylie en général et ceux d’Iferhounène en particulier, notamment chez les agricultures qui verront leurs récoltes sauvées grâce à la régénération des sources, le remplissage des barrages ainsi que les réserves des eaux des pluies. Par conséquent, nous tenons à rappeler que les populations de la région d’Iferhounène ont vécu, l’année écoulée, l’une des pires sécheresses de ces dernières années, où tous les habitants de la région étaient confrontés à la pénurie d’eau, notamment à Illiltène où le manque de ce liquide vital a failli dégénérer entre certains villageois, mais heureusement la vigilance et la sagesse des uns et des autres a prévalu et le pire a été évité. Concernant les conséquences dues à ces intempéries, aucun incident particulier n’est enregistré à l’exception de la fermeture des cols de Tirourda et de Chellata, menant vers les wilayas de Bouira et Béjaïa, à savoir la RN15 et le CW253 sont bloqués par la neige et quelque chemins des villages qui avaient subi des glissements de terrains sans gravités, que les engins des APC s’affairaient à rouvrir ainsi que quelques coupures d’électricité par intermittences enregistrées par-ci et par-là. Cependant, on nous signala du côté de la commune d’Imsouhal, la chute d’un câble électrique de haute tension entre le village Boumessaoud et Aït Ouatas. Le maire d’Imsouhal, joint par téléphone, nous a informés que des agents de la Sonelgaz sont sur les lieux, en train de changer ce câble. Néanmoins, au moment où nous rédigeons ce papier, ces villages demeurent toujours sans électricité et ce depuis 05 heures du matin. D’autres part et quant aux autres axes routiers principaux, ils sont tous ouverts à la circulation mais celle-ci reste toujours difficile à cause de l’exigüité de la chaussée qui est aussi glissante par endroit, notamment à la montée et à la descente des pentes, ce qui nécessite une prudence particulière chez les automobilistes. D’ailleurs, il est demandé à ces derniers de ne pas sortir qu’en cas de besoin, afin de ne pas abimer leurs véhicules et de permettre aux secours d’évacuer les malades en toute sécurité et sans gêne, car, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver.

A.M.

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