Une pétition lancée pour un centre culturel

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A Draâ El Mizan, ville en pleine expansion, les infrastructures culturelles sont presque inexistantes. N’était la Maison de jeunes Mansouri-Arezki qui organise périodiquement des semaines d’information et qui a lancé quelques sections, ce serait la léthargie culturelle. “Au niveau de la maison de jeunes, nous faisons tout pour canaliser et organiser les compétences, mais seulement, comme vous le constatez ce siège est en souffrance. Nous espérons au moins sa réfection. Il est également mal situé par rapport au centre-ville”, nous a déclaré un animateur de la jeunesse. Effectivement, il y a des jeunes qui ne connaissent même pas ce lieu. Dernièrement, le bureau communal de l’association “La ligne du 1er -Novembre” a procédé à un affichage dans lequel il demandait aux citoyens de lancer une pétition afin de demander la récupération de l’ancien tribunal. Contactés, plusieurs jeunes nous ont fait savoir qu’ils adhéraient pleinement à cette initiative mais, encore une fois, ils ne savent pas à qui s’adresser. “J’ai entendu parler de cette pétition. Cependant, on ne connaît pas ses initiateurs car ils n’ont pas de siège. Ils ont donné leur numéro de téléphone (portable), mais depuis que l’affichage a été arraché, leurs coordonnées ont disparu”, nous a dit un jeune à qui nous avons posé la question à ce sujet. Au demeurant, la concrétisation de cette idée demande beaucoup de mobilisation car il n’est pas aisé de récupérer un tel lieu déclaré réformé en raison des fissurations causées par le séisme de mai 2003. “Le problème ne se pose pas pour la récupération de cet édifice, mais cela servira aussi à éveiller l’attention des autorités autour de cette demande juvénile, laquelle a été soulevée depuis des années. Malheureusement, quinze ans après, elle n’est toujours pas réalisée. Au lieu de salles de lecture, on a accordé beaucoup plus d’importance aux salles de jeux. Elles se trouvent même à proximité des écoles”, tel est l’avis d’un membre d’une association culturelle. En définitif, il est à signaler que le volet culturel et éducatif est le dernier souci des responsables qui se sont succédés aux différents postes de la hiérarchie administrative, sinon, comment interpréter un tel retard alors que de petites municipalités de moindre importance disposent de lieux culturels plus appropriés que la daïra de Draâ El Mizan, l’une des plus grandes de la wilaya de Tizi Ouzou.

Amar Ouramdane

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