Des citoyens du quartier Taghzouth, dans la commune de Ouacifs, se sont rassemblés, hier, devant le siège de wilaya dans le but d’interpeler les autorités sur les problèmes rencontrés au sein du quartiers et qui ne parviennent pas à trouver des solutions au niveau local. Ils étaient plusieurs dizaines de personnes à venir dénoncer le peu de considération réservée par les autorités locales au niveau de la commune aux problèmes du quartier, comme annoncé. Ils les accusent, d’ailleurs, de ne pas se pencher sur les revendications des citoyens de Taghzouth. Leur action se voulait une manière d’interpeler les autorités de la wilaya sur les problèmes qu’endurent les citoyens du quartier. Des revendications comme, notamment la régularisation de toutes les constructions bâties dans le cadre du RHP, l’aménagement et le branchement des foyers non encore électrifiés, ainsi que la révision de la baptisation de la cité en revenant à l’appellation initiale qui est celle de «la cité des martyrs». Ceci, tout en dénonçant l’octroi de permis de construire au profit d’un tiers. Pour se faire, et à l’appel de l’association du quartier, les habitants ont investi la place devant l’entrée principale de la wilaya. Muni de banderoles, les protestataires ont voulu résumer la situation au niveau du quartier. C’est ainsi qu’on pouvait, notamment lire «halte au mépris et à la discrimination à la cité des martyrs», «Pour une appellation rassembleuse à la cité des martyrs», «non à la discrimination et au régionalisme», ou encore «pour une prise en charge des revendications sociales à la cité des martyrs». Pour les protestataires, il est inconcevable que «le squat d’espace vert se fasse avec la complicité des autorités de la commune». Pour eux, la commune a failli et «a fait preuve d’un parti prix flagrant prenant ainsi en otage une population en voulant lui imposer une logique du fait accompli». C’est pour cette raison que l’association a fait sienne «de défendre un espace vert, se positionner dignement face à un squat, empêcher l’obstruction de la voie publique qu’elle juge être l’indicateur par excellence du niveau de conscience élevé des citoyens qui dépasse de loin celui de nos responsables locaux». Par ailleurs, et comme pancarte, les protestataires avaient aussi mis en avant le slogan «20 ans hogra barakat», ceci afin de faire allusion à l’opération de la régularisation du cadre bâti, dans le cadre de la loi 08/15 qui tarde à être prise en charge, menaçant de fermeture plusieurs commerces de la région, estime-t-on.
T. C.