Béjaïa marque l’évènement…

Partager

Comme toujours, les handicapés, à travers leurs associations, ont été invités, en cette journée du 14 mars, à participer à des expositions au niveau de la Maison de la culture et au niveau de leurs centres de formation. À Sidi Ali Lebher, Aokas, Taskriout, Seddouk, Timezrit ou encore à Souk El Tenine, cette frange de la population est à l’honneur l’espace d’une journée. Le 14 mars de chaque année, il est procédé à la célébration de la Journée nationale de l’handicapé et il y a, quand même, une autre journée dans l’année qui leur est dédiée. C’est la journée du 3 mars, appelée pompeusement journée internationale de l’handicapé. Mais jusqu’à quand continuera-t-on à se limiter à la célébration de ces deux journées par an sans essayer de prendre réellement en charge ces personnes, dont le nombre augmente de jour en jour ? La wilaya de Béjaïa compte 21 670, dont plus de la moitié d’handicapés mentaux, un tiers d’handicapés moteurs et les autres répartis entre les aveugles, les sourds-muets et les polyhandicapés. Leur insertion socioprofessionnelle doit être une priorité avant toute autre festivité protocolaire. C’est l’avis aussi du président de l’association de défense, formation et insertion des handicapés d’Aokas, M. Mustapha Brahmi, que nous avons joint au téléphone. Celui-ci dira que le travail de son association consiste à prendre en charge des enfants et des adolescents qui deviendront, un jour, des adultes qui auront besoin d’une insertion professionnelle. Malgré la bonne volonté de l’encadrement du centre d’Aokas, enchaînera-t-il, «les efforts commencent à diminuer car les moyens manquent énormément». Pour le cas d’Aokas, il faut un terrain pour réaliser des ateliers pour préparer, justement, ces jeunes à leur insertion professionnelle mais pour cela, rajoutera-t-il, «il faut beaucoup d’argent que l’association ne possède pas». Il saisira l’occasion pour lancer un appel aux autorités pour venir en aide financièrement, d’autant plus que les APC ont commencé à refuser de payer les redevances électriques des centres et refusent de prendre en charge le transport des enfants. Il conclura en disant que lui et l’ensemble des volontaires de l’association et éducateurs des centres d’Aokas et Taskriout qui lui est rattaché ont l’impression que les autorités se rappellent de la présence d’une frange de la population handicapée que les jours de célébration de leurs journées nationales ou mondiales.

A. Gana

Partager