Des dizaines de personnes se sont rassemblées, hier, devant la première sûreté urbaine de la ville des Genêts, pour protester contre l’audition de deux oncles de la fillette décédée dernièrement de ses brûlures au troisième degré. Les deux oncles ont été entendus suite à un dépôt de plainte du centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou pour dégradation de biens publics suite au saccage du pavillon des urgences. Les dégâts occasionnés par ce saccage ont concerné notamment les vitres de l’entrée principale du pavillon des urgences et le mobilier qui s’y trouvait. «Nous sommes ici pour soutenir cette famille endeuillée, car au jour d’aujourd’hui il n’y a pas d’enquête ni suivi du dossier pour connaître les véritables raisons du décès de la fille !», nous indiquera l’un des protestataires. L’un des proches de la patiente décédé nous apprendra : «La famille de la victime a elle aussi déposé plainte contre le CHU pour négligence et demande l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de cette fille». Rappelons que la petite Maylisse âgée de 13 ans est décédée des suites de complications occasionnées par ses brûlures au troisième degré. La défunte fut admise au niveau de cet établissement hospitalier pour des brûlures graves du troisième degré remontant à plus de 9 mois. Elle a été auparavant hospitalisée au niveau de la clinique des grands brûlés d’Alger où elle avait subi deux greffes de peau qui n’ont pas réussi. Elle décédera le samedi 20 février 2016, après avoir fait une «détresse respiratoire». Le responsable du CHU de Tizi-Ouzou, le Pr Abbes Ziri, que nous avons interpellé à ce sujet nous dira : «Notre dépôt de plainte est une suite logique des choses, dans la mesure où des personnes ont dégradé des biens publics et cela est inadmissible !».
Taous C