Des parents d’élèves ont observé mercredi dernier, un sit-in devant le collège d’enseignement moyen (CEM) Iben-Kheldoun, du centre-ville de Bouira. Ceci, en signe de protestation contre l’implantation de deux baraques de commerce informel juste devant le portail d’entrée de l’établissement. «Deux commerces non-autorisés, et qui défigurent la face de l’établissement et provoquent aussi un climat d’insécurité à ses alentours», affirment les parents. Selon M. Norddine Aït-Yahyaten, président de l’association des parents d’élèves, plusieurs correspondances ont été adressées au maire et au wali de Bouira, mais en vain. Les deux commerçants continuent à exercer en toute impunité. «Si les autorités de la commune ont lancé une important campagne pour l’éradication des commerces informels et des constructions anarchiques sur les périphéries de Bouira, le centre-ville semble échapper à cette règle. La preuve, le CEM est située à quelques encablures du siège de la mairie et en plein centre-ville, mais les responsables locaux tardent à réagir face à ce fléau qui risque de se proliférer !», ajoute notre interlocuteur. Les parents d’élèves soulèvent aussi la dégradation du climat sécuritaire, notamment aux alentours de l’établissement. Pour ces derniers, l’implantation de ces commerces informels, aux alentours de l’établissement, provoque des scènes d’insécurité qui affluent négativement sur les élèves, particulièrement les jeunes filles de cet établissement, qui sont régulièrement harcelées par des étrangers qui s’adonnent à ces commerces. «Les autorités doivent agir pour la sécurité des nos garçons et filles. L’implantation de ces baraques, en plein cœur de ville, est tout juste paradoxal, au moment où les responsables locaux se ventent et se félicitent pour des opérations d’éradication du commerce informel et de l’habitat anarchique en dehors de la ville !», tonne un autre parent d’élève. Les parents d’élèves protestataires affirment qu’ils sont prêts «à radicaliser leur mouvement, d’ici la semaine prochaine, si les responsables locaux n’agissent pas dans les plus brefs délais. Nous sommes prêts même à empêcher nos enfants de rejoindre l’école !», ont-ils affirmé.
O.K.