»Développer impérativement notre système économique en le diversifiant, et ce après avoir tiré les leçons de la chute du prix du pétrole ». Telle est la recommandation du président de l’association nationale des exportateurs, M. Naceri, lors du colloque organisé mercredi dernier, à la salle IHC de l’université M’hamed Bougara de Boumerdès. Lors de cette rencontre scientifique, intitulée »Exportation en Algérie, réalité et perspectives », le premier responsable de la dite association a, et pour cause, tiré la sonnette d’alarme sur la situation des exportations dans notre pays, qui est loin d’être prête pour un après-pétrole. C’est une conjoncture également jugée »très préoccupante » par certains intervenants, à l’instar d’une enseignante de gestion au département de commerce international de l’université précitée, qui avait surtout déploré l’absence de débouchés pour les diplômés de l’université. Un état de fait qui préoccupe, donc, au plus haut point les étudiants, dont surtout ceux des filières d’économie, invités à ce colloque. Des professeurs ont tenu à expliquer à ces derniers la possibilité d’exploiter leurs connaissances pour créer leurs propres entreprises, en profitant de l’aide financière des organismes d’emploi de jeunes. »Ce sont là des investissements que de nombreux pays, entre autres ceux émergents, ont pu rentabiliser », ont-ils précisé. D’autres intervenants leur ont, cependant, rétorqué que de telles opérations, encore qu’elles soient nécessaires, vitales, se heurtent souvent à de nombreux obstacles d’ordre bureaucratique, entre autres les problèmes de l’emprunt bancaire et du foncier sempiternellement invoqués par les investisseurs. Reprenant la parole, le président de l’association des exportateurs, qui se félicite de l’exonération des taxes douanières au profit de ces opérateurs, préconisera l’élaboration d’une vision stratégique pour sortir de toute crise économique et s’en prémunir. »Il faut faire nécessairement l’inventaire des potentialités du pays et de ces compétences dans des domaines particuliers », a-t-il encore recommandé. » La maîtrise et la concrétisation des règles du management constituent ensemble la condition sine-qua-non pour l’amorce d’un développement durable ». C’est ce message que les organisateurs du colloque ont, peut-on soutenir, voulu transmettre à cet auditoire estudiantin, lequel s’étonne parfois des importants progrès réalisés par certains pays voisins, encore que leurs ressources naturelles soient insuffisantes.
Salim Haddou