Djamel Tigrine, le président de l’APC de Seddouk d’obédience FFS, continue de défendre les intérêts des citoyens qui l’ont élu en s’insurgeant sur l’infime quota du programme de l’habitat rural dans le cadre du Fonal et celui de l’habitat urbain dans le cadre social, octroyés à sa commune.
Il nous a invités dans son bureau pour nous faire part de son mécontentement devant cet état de fait tout en profitant bien évidemment de cette occasion pour demander aux pouvoirs publics de réparer cette injustice. Ce qui l’intrigue le plus c’est le classement de sa commune comme zone urbaine, alors qu’elle est entourée d’autres communes de la daïra classées, elles, zones rurales. Pour bien expliquer les choses, il nous dira à cet effet : «Depuis mon installation en fin décembre 2012 comme président de l’APC, on a reçu en tout et pour tout, dans le cadre de l’habitat rural de type Fonal, un quota de 30 logements en 2013 et un autre de 130 logements en 2015. Soit 160 logements pour 600 demandes. Composée d’une vingtaine de villages et hameaux, 70% des demandeurs sont pénalisés et attendent des années pour bénéficier d’une aide pour la construction d’un logement rural. Si l’on s’en tient à cela, le quota des logements urbains dans le cadre social est aussi infime. Nous avons reçu un quota de 130 logements de type LPL depuis 2005 pour plus de 1 200 demandes. Cela va poser problème dans leur répartition», a expliqué notre interlocuteur. Et il ajouta : «Je n’arrive pas à comprendre dans quel catégorie est classée la commune de Seddouk ? Si elle est classée zone urbaine, elle devait recevoir un quota annuel conséquent en logements urbains dans le cadre social. Si elle classée zone rurale, elle devait recevoir un quota annuel conséquent en aides pour construction de logements ruraux dans le cadre du Fonal. Dans les deux cas, notre commune n’a pas bénéficié de quotas appropriés. Et pourtant, nous possédons de grandes superficies de terrains domaniaux, à l’image de celui d’El-mizab qui suffirait à lui seul de recevoir 500 logements». Pour conclure, le maire s’est penché aussi sur les programmes d’extension de l’électrification rurale qui se font rares dans sa commune, qui n’a reçu depuis 2008 que deux projets. «Je signale que beaucoup de logements ruraux dont les constructions sont terminées ne sont pas encore habités. Les propriétaires attendent qu’ils soient électrifiés. Nous faisons, chaque année, un programme d’extension des réseaux électriques qui ne sont jamais satisfaits ni par la Sonelgaz, ni par la DME. D’ailleurs, depuis 2008, la commune n’a bénéficié dans ce cadre que de deux projets émanant de l’APW. Je demande à ce que cette injustice soit levée», a-t-il dit. Le mécontentement des citoyens a été résumé par un habitant d’un village qui a expliqué qu’il a déposé depuis 2013, deux dossiers, l’un concernant les aides pour la construction d’un logement dans le cadre du Fonal, l’autre pour un logement urbain dans le cadre social, et à ce jour, aucune d’elles n’a été satisfaite. «Je suis un père de famille de 3 membres et j’erre dans les logements que je loue et à chaque fois, il fallait déménager. Au départ, j’ai déposé un dossier pour avoir un appartement dans un bâtiment. N’ayant pas bénéficié de ce type d’habitation, j’ai tenté ma deuxième chance en déposant un dossier pour bénéficier d’une aide pour la construction d’un logement rural du fait que je possède un terrain à bâtir pour son implantation. Cette attente de bénéficier d’un logement de la part de l’Etat dure depuis 2013. À chaque fois, les services concernés me répondent que mon tour n’est pas encore arrivé», a fait savoir ce demandeur de logement. La galère continue donc pour les demandeurs de logements qui ne cessent de frapper à toutes les portes et ce sont les services de l’APC qui sont submergés à longueur de journées, par des citoyens s’y présentant pour s’enquérir des suites réservées à leurs demandes. C’est cette situation qui a fait que le P/APC de Seddouk tire aujourd’hui la sonnette d’alarme en expliquant aux pouvoirs publics sa peine de voir ses citoyens attendre des années pour bénéficier de logements suite aux quotas minimes dont bénéficie sa commune
L. Beddar

