Hier, il y avait du monde à proximité du tunnel d’Aokas où ont débuté les travaux héliportés pour conforter la falaise d’Aokas, après l’éboulement survenu en février de l’année dernière, lequel avait fait sept morts et causé des blessures à une quinzaine de personnes.
Un hélicoptère de la compagnie aérienne anglaise EasyJet tirait, en usant de câbles, une sorte de filets métalliques pour servir d’écrans pare-pierres. Ces derniers ont été installés sur quatre étages, sur une hauteur de près de 200 mètres, qu’il fallait poser à même la montagne surplombant la route nationale n° 9 d’où s’est détaché tout un pan suite à la chute de gros rocs à partir de la cime. Ces travaux, qui dureront toute une semaine, permettront à l’entreprise nationale de réalisation d’ouvrages souterrains, maître de l’ouvrage, d’entamer la seconde partie du projet. Des centaines de charges de rochers ont été acheminées sur site depuis plusieurs mois et ce sont ces derniers qui serviront pour l’enrochement de la base d’un mur merlon qui sera réalisé sur une distance de 600 mètres linéaires et haut d’une dizaine de mètres. Tous ces travaux interviennent, est-il souligné en complément d’actions de déroctage et de confortement de quelques parties instables effectuées au lendemain de la catastrophe. Cette partie de la route nationale n° 9 avait enregistré il y a une douzaine d’années, un phénomène naturel similaire qui n’avait pas fait, à l’époque, de victimes. D’ailleurs, en plus de ces deux catastrophes, la route est confrontée, à chaque saison hivernale, à des chutes épisodiques de pierres de petit calibre. La protection de la route est, donc, plus que nécessaire. Selon les services des travaux publics, ce chantier de confortement sera achevé avant le début de la saison estivale, pour permettre la réouverture de la deuxième voie, fermée depuis le mois de février de l’année dernière, pour permettre une meilleure circulation dans cet axe très fréquenté particulièrement en saison estivale, du fait que la région est hautement touristique.
A. Gana