Le Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou a lancé, hier, la technique de télémédecine. Une première pour le CHU, où l’on pourra désormais procéder à des téléconsultations de malades hospitalisés dans d’autres structures sanitaires à l’autre bout du pays.
En effet, c’est au niveau de l’auditorium du CHU Nedir Mohamed que la première séance de télémédecine a été présentée. Elle a eu lieu entre le médecin chef du service de cardiologie de l’hôpital de Tizi-Ouzou et une équipe de l’Établissement public hospitalier (EPH) de Tamanrasset. Une première pour l’hôpital de Tizi-Ouzou qui vient de se doter de cette nouvelle technologie qui vient rehausser le programme de jumelage, auquel est initié l’établissement depuis quelque temps déjà. Cette technique de consultation à distance, une fois élargie dans son utilisation à travers tous les services et les équipes médicales de l’hôpital, permettra un désenclavement des zones éloignées, toujours dans le domaine médical. C’est ce qu’a, d’ailleurs, assuré le directeur général du CHU, le Pr Ziri Abbas, présent lors du premier essai. Il rappelle qu’il aura fallu une année à l’hôpital pour se doter du matériel nécessaire, créer l’espace et enfin le mettre en service pour être le 4ème établissement du pays à s’être doté de cette technique. Un équipement qui aura, d’ailleurs, coûté la bagatelle de 450 millions de centimes entre la pose de la fibre optique et l’acquisition du matériel. «Ce matériel a été obtenu suite à un accord avec l’Agence nationale de la documentation de la santé (ANDS) et une autre consultation lancée», soutient le responsable. Se réjouissant de cette nouvelle technique, le Pr Ziri affirme que l’échange est désormais possible en un temps record avec cette interactivité entre les professeurs de Tizi-Ouzou et les médecins d’autres régions du pays, comme le Sud. «Cela permettra aussi et éventuellement des prises en charge. Un moyen aussi d’échanger avec d’autres structures à travers les autres wilayas, de peu qu’elles soient, elles aussi, dotées de la technologie nécessaire», avait soutenu le directeur du CHU, dévoilant dans le même sillage sa volonté de voir de tels échanges s’effectuer même avec les spécialistes étrangers. «Un gain de temps et une réduction des frais des déplacements, mais aussi une sécurité et une hausse des chances de guérison des malades, tout en contribuant à l’information sur la conduite à tenir», explique le responsable. De son côté le directeur de la santé de Tamanrasset, Amar Bousennoussi, s’est réjoui de cette nouvelle méthode. Ce dernier exprime d’ors est déjà sa volenté de voir le CHU dédier une journée de consultation par «viso» à la région. Pour lui, cette technique renforce le programme de jumelage puisqu’elle «permet aux médecins, devant se déplacer dans la région, de prendre connaissance au préalable des cas hospitalisés chez nous», dira-t-il. Lors de la séance d’hier qui a eu lieu en présence du directeur général du CHU, de médecins et spécialistes, de certains organes de presse du côté de Tizi-Ouzou, du directeur de la santé local et d’une équipe de médecins de l’EPH de Tamanrasset, le dossier d’un malade hospitalisé dans cette région du Sud a été présenté. Le Pr Kichou, médecin chef du service de cardiologie au CHU Nedir Mohamed, a, de ce fait, apporté ses réajustements à la conduite médicale déjà entreprise par les médecins de l’EHS, ainsi qu’au traitement prescrit au malade.
Tassadit. Ch.