Oubli ou mépris ?

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Le directeur de l’Algérienne des Eaux (ADE) de la wilaya de Tizi-Ouzou a tenu une conférence de presse avant-hier, et La Dépêche de Kabylie n’y a pas été invitée. On a appris «l’évènement» hier matin en consultant la presse du jour. S’agit-il donc, d’un oubli ou d’un boycott ? On n’ira pas jusqu’à demander des explications à Monsieur le directeur. Peut-être qu’il n’est pas de notre ressort. On ne va également faire un scandale, pas cette fois-ci en tous cas, mais que ce directeur sache qu’il n’a pas aussi le droit, pour n’importe quelle raison, de ne pas inviter un journal, de Kabylie de surcroît, à un point de presse. Ce n’est pas sa rencontre qui nous tient à cœur, mais c’est surtout notre droit et celui de nos lecteurs d’être informés. L’ADE n’appartient à personne. Elle appartient à tout le monde, comme le barrage de Taksebt qui n’alimente pas seulement l’ADE mais toute la wilaya de Tizi-Ouzou. On va pas aussi oser condamner ce même directeur d’avoir délibérément «boycotté» la Dépêche de Kabylie. Mais qui sait, peut-être que ce n’est pas le cas, bien que ça raisonne vraiment le boycott ! Cet écrit n’est qu’une petite remise à l’ordre, si on peut l’appeler ainsi, pour une autre fois, car La Dépêche de Kabylie, un journal intègre, qu’en déplaise à certains, n’a comme seul souci que d’informer, de dire la vérité de féliciter quant ça marche et de dénoncer quand ce n’est pas le cas. On a couvert la grève des travailleurs de cette même ADE, et on a aussi déclaré que le débrayage était terminé à la reprise du travail, comme on l’a toujours fait avec d’autres mouvements. Peut-être que la direction de l’ADE nous tient rancœur sur ça et pas seulement en fait. On reconnaît, à vrai dire, que notre journal n’a pas «ménagé» cet organisme de l’Etat pour sa gestion. Nos correspondants ont toujours signalé les fuites d’eau, à gogo, du reste, à travers la wilaya. L’on se rappelle que l’été dernier, aussi, La Dépêche de Kabylie a publié un article sur la qualité d’eau qui coule des robinets, laquelle n’était pas, selon les citoyens questionnés, à la hauteur et que de ce fait, la population se rabattait sur l’eau minérale ; il est probable aussi que c’est ce papier là qui a fait mal à cette même direction ? En tout cas, c’est son affaire. Comme évoqué en haut, La Dépêche de Kabylie n’écrit pour les beaux yeux de personne. Notre journal couvre les évènements et informe ses lecteurs, un point barre. Si la direction de cette institution étatique, étatique et publique on le dit bien, se sent visée par notre journal, il y a bien des recours pour nous remettre à l’ordre. Le code de l’information est clair là-dessus. Mais pour ne pas associer notre journal à une conférence de presse, il est hors de question de se taire. On respecte trop nos chers lecteurs pour nous laisser faire par une direction, qui est aussi dans l’obligation de respecter ces mêmes lecteurs, qui sont des usagers de l’ADE. On ne demande pas plus que cela.

M. O. Benmokhtar

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