La mise en service du gaz naturel continue son petit bout de chemin dans cette municipalité rurale où certains villages se trouvent à plus de mille mètres d'altitude.
En effet, mercredi dernier, ce fut le tour des villages d’Amalou et de Baâli de bénéficier de cette commodité. Ainsi, c’est en présence des citoyens, de l’exécutif communal que la mise en service a été mise par les agents de la Sonelgaz service gaz de Draâ El-Mizan et de Tizi-Ouzou. «Ce sont au total 311 foyers qui sont raccordés au réseau. Nous avons à Amalou, 192 foyers pour 619 habitants et à Baâli, 119 foyers pour 474 habitants. Au total, ce sont 1093 personnes qui vont jouir de cette énergie», nous répondra M. Rabah Makhlouf, en sa qualité de maire, que nous avons joint au téléphone. Les prochains villages qui auront cette énergie, dans les prochains jours, sont Ath Talha, Ath Kaânane et Helouane. D’ailleurs, ce sont les derniers villages qui restent avant d’atteindre du 100%. «Les travaux dans ces localités sont achevés. Même les essais seront clôturés incessamment. Nous espérons que la mise en service aura lieu au plus tard d’ici le début du mois prochain», ajoutera notre interlocuteur qui ne cessera pas de remercier tous ceux qui ont concouru pour réaliser cet exploit. «Vraiment, c’est un véritable défi qui vient d’être relevé. Qui aurait dit, il y a de cela quelques années, que le gaz arrivera jusqu’à Ath Talha ou Helouane?», s’interrogera le P/APC. Effectivement, ce dernier a bel et bien raison quand on voit le relief accidenté et escarpé de ce versant du majestueux Djurdjura. En tout cas, ces montagnards vont finalement ranger dans leurs hangars les bonbonnes de gaz qui leur ont enduré la vie durant des années parce qu’à Helouane, par exemple, dès que les flocons tombent sur les cimes du Djurdjura, ces citoyens devront mettre en branle tous les moyens dont ils disposent pour se chauffer, notamment le bois sec coupé et ramassé à la force de leurs bras. «Je peux vous dire que si ce n’était la volonté des habitants de ce hameau, la conduite n’y arriverait jamais», nous dira le maire en donnant l’exemple des habitants d’Iâfirène. Ces derniers ont, eux mêmes, avec le soutien de l’APC, ouvert une piste d’environ deux kilomètres à l’aide de burins, de pioches et de pelles. Par ailleurs, le P/APC nous dira que, finalement, toutes les écoles primaires bénéficieront, elles aussi, de cette commodité. «Nous remercions les entreprises qui ont pris en charge gratuitement les branchements des établissements scolaires situés dans ces villages», conclura cet édile communal.
Amar Ouramdane