Les éléments de la brigade de gendarmerie de Tassaft ont effectué, dans la soirée d’avant-hier, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, une descente musclée à Souk El Had, chef-lieu de la commune de Yattafen, commune relevant de la daïra de Beni–Yenni.
En effet, les gendarmes, accompagnés du chef de brigade et du commandant de la compagnie d’Abi Youcef et munis d’un mandat, ont procédé jeudi, vers 19h30, à la saisie d’une grande quantité d’alcool dans un garage faisant office de dépôt, de vente et de consommation de boissons alcoolisées.
Selon des sources fiables, la gendarmerie aurait saisi des bouteilles, des canettes, des réfrigérateurs et autres congélateurs, pour valeur allant de 40 à 60 millions de centimes. Cette descente a ravi plus d’un au niveau de Souk El Had. «Il faut que la gendarmerie s’installe ici à Souk El Had et qu’elle fasse plus de descentes au niveau de la commune», nous diront plusieurs citoyens visiblement contents de cette opération. Et de poursuivre : «Il faut dire que cette descente a tardé à avoir lieu.
En outre, il est dommage qu’il n’y ait eu qu’un seul dépôt de visé par les autorités. Un autre se trouve juste en face». Le chef-lieu de Souk El Had, affirmeront certains, est devenu une plaque tournante de la vente d’alcool et de drogue, au point où certains citoyens quand ils reçoivent un étranger lui disent : «Bienvenue en Colombie». Et puis ce n’est pas la première fois qu’une descente des services de sécurité a été opérée dans ce même bar clandestin, ou dans ce chef-lieu.
Malheureusement, après un arrêt de quelques semaines au plus, le dépôt rouvre de nouveau au vu et au su de tous ; que ce soit des citoyens ou des autorités. Le gain facile et rapide tient les citoyens et à cela s’ajoute le silence et l’inertie des autorités. D’autres commerçants situés dans le même site sont obligés de nettoyer à grands jets d’eau chaque matin devant leur porte, à cause de ces consommateurs d’alcool et de drogue qui laissent leurs urines et leurs excréments devant les portes des commerces.
Pour en revenir à la descente de jeudi dernier, il y a lieu de signaler que, selon notre source, c’est grâce aux plaintes de citoyens que cette action a eu lieu. Comme nous l’a signalé un des présents à la descente, le propriétaire d’un autre débit clandestin s’est vite empressé de fermer et de fuir. De même qu’il faut signaler, selon toujours les citoyens qui nous ont accostés et donné l’information, que «le vendeur de drogue, les vendeurs d’alcool à Souk El Had sont tous connus par tout le monde».
Et une source nous dira aussi que les autres vendeurs ne tarderont pas à être visités. Rappelons aussi qu’à Souk El Had le sang a coulé à cause de l’alcool et de la drogue, de même qu’un père et ses enfants ou une famille ne peuvent traverser la rue du chef-lieu à partir de 18h, «à cause de gens bourrés d’alcool qui viennent d’Aïn El Hammam, d’Akbil, d’Iboudraren et bien sur de Yattafen se souler et s’approvisionner en drogue et en alcool», nous diront d’autres citoyens «Cette seule opération ne suffit pas, il faut que nous, résidents du chef-lieu et de la commune, réagissions pour que ces bars clandestins et ces dealers de drogue soient définitivement chassés de la commune», ajoutera un autre citoyen.
B.M