Les médecins sursoient à leur grève

Partager

Même s’ils préfèrent parler du «gel» de leur grève plutôt que d’«arrêt de la grève», les médecins de l’hôpital d’Aïn El Hammam, à une cinquante de kilomètres de Tizi-Ouzou, ont repris normalement leur travail, avant-hier, après un débrayage de deux jours. Appelés à une réunion de conciliation avec leur direction, en présence de deux médecins inspecteurs représentant le directeur de la santé de la wilaya, les grévistes ont, selon le docteur Taleb Rabah, sous-directeur des activités de santé «discuté longuement tous les points inscrits dans la liste de leurs revendications, à l’exception de la question ayant trait au passage d’un fonctionnaire, en conseil de discipline». Le docteur Aït Hamou, président du SNPSP local, nous a remis une copie de la plate forme de revendications, accompagnée du procès verbal qui a sanctionné la réunion de conciliation, tenue la veille. Notre interlocuteur, tout en mettant en relief le climat serein qui a prévalu durant les débats, juge nécessaire de préciser que le mouvement pourrait reprendre d’ici quinze jours. Ainsi, «l’entrave à l’activité syndicale et le harcèlement de l’administration» consigné dans la plate-forme, semblent trouver leurs solutions dans l’application de la loi 90-14du 02/06/1990. Concernant le second point relatif à l’application des sanctions disciplinaires à l’encontre d’un fonctionnaire, le directeur «informe l’assistance des procédures engagées par l’administration dans pareil cas, conformément au statut général de la fonction publique». Paraissant important aux yeux des grévistes, ce point devrait, comme stipulé dans le procès verbal, faire «l’objet d’une autre séance de travail». S’agissant de l’aménagement du PU qui vient d’ouvrir ses portes récemment, il a été retenu la création d’une commission qui s’attèlera à cette tâche. De nombreuses décisions ont été prises pour trouver des solutions aux autres points soulevés, tels l’aménagement des chambres de garde, l’application de l’organigramme, etc. «L’administration se déclare favorable à solutionner toute défaillance constatée», lit-on dans le PV de réunion. Notons que durant les deux jours de débrayage, les malades n’ont pas eu à souffrir de l’absence des praticiens vu que le service minimum était assuré.

A.O.

Partager