Fermé au début des années 90, puis transformé en siège de la garde communale, le premier contingent dans la daïra érigé en 1994, le bureau postal est actuellement à l'abandon.
Pourtant, avec le rétablissement de la paix et le départ des gardes communaux en 2010, tout le monde croyait que cet édifice allait être repris par Algérie poste. Mais pour le moment, rien n’est engagé à ce niveau. «Pour que tous ceux qui ont fui la localité reviennent travailler leurs terres, il faudrait mettre les moyens. Certes, il y a eu, quand même, de nombreuses commodités qui sont arrivées ici à Aouaoudha après des années d’abandon, mais, nous demandons que le bureau postal rouvre ses portes», nous confiera un habitant du village. Effectivement, ce service est si important dans ce versant Sud de la commune d’autant plus que son nombre d’habitants dépasse largement les six mille âmes. «Notre courrier n’arrive pas à temps. Pour un simple courrier recommandé il faut se déplacer jusqu’à la ville de Draâ El-Mizan. Nous interpellons les responsables de ce secteur à jeter un œil vers cette localité», insistera un membre du collectif qui préparait une pétition justement pour exiger la réouverture de ce service. Et d’ajouter: «le CEM fonctionne, les écoles primaires aussi, il faudrait faire la même chose pour ce bureau postal». D’autre part, nos interlocuteurs ont signalé aussi que cette vaste contrée devrait aussi avoir son antenne de mairie. «Dans de nombreux villages de la wilaya, nous entendons que des antennes administratives sont réalisées ici et là mais, dans ce versant, rien n’est programmé pour le moment. Pourtant, la sécurité y est». Heureusement, ce versant a été entièrement alimenté en gaz naturel. «Nous avons cette chance d’avoir passé l’hiver au chaud. Depuis septembre dernier, le gaz naturel est mis en service dans notre localité. Et puis, il faut savoir qu’Aouaoudha est le seul versant de la commune qui culmine à plus de mille mètres d’altitude», soulignera un membre du collectif d’habitants que nous avons rencontré. Il est vrai qu’à un moment donné cette zone était totalement abandonnée par ses habitants, mais, après la promulgation de la loi sur la concorde civile puis la réconciliation nationale, le retour de l’exode s’est fait graduellement au point où les villages sont repeuplés presque comme avant l’avènement du terrorisme.
Amar Ouramdane