Les élèves atteints de diabète, entre autre, souffrent en silence au niveau de leurs établissements scolaires.
Comme leur affection demande un suivi rigoureux et un régime sans faille pour contrôler leur glycémie, ils se trouvent confrontés à un problème de taille; celui du menu servi au niveau des cantines scolaires. Nous avons été étonnés de l’apprendre de la bouche même de M. Mohand Saïd Soltani, vice-président de l’association des diabétiques « Assirem n yimudan » basée à Tazmalt, que les élèves diabétiques prennent les mêmes plats que les élèves en bonne santé! « Les enfants diabétiques scolarisés mangent au niveau des cantines des plats qui leur sont déconseillés. Ce n’est pas bien pour eux! », tranche notre interlocuteur, qui regrette, dans la foulée, que ces élèves ne bénéficient pas d’un menu spécial pour diabétiques, ce qui les expose aux troubles des taux de glycémie dans le sang. M. Soltani ne préconise, ni plus ni moins, que l’établissement d’un menu spécial pour les élèves diabétiques, en ces termes: « Nous demandons aux responsables des établissements scolaires de confectionner des menus spéciaux pour les élèves diabétiques, et ce, afin de leur éviter que leur maladie ne s’aggrave. Les diabétiques, comme on le sait, doivent éviter, en sus des sucreries, les légumes secs, comme les haricots, les lentilles, le riz,… les pâtes, les laitages sucrés et certains légumes comme les betteraves. Nous appelons les directeurs des écoles de prendre attache avec notre association pour plus d’information concernant la diète spéciale réservée aux diabétiques et ce, dans l’intérêt des élèves atteints de cette maladie », affirme M. Soltani. Notre vis-à-vis nous informe qu’au niveau de la daïra de Tazmalt seulement, son association a recensé 40 élèves diabétiques scolarisés, tous paliers confondus. Néanmoins, ce chiffre demeure en deçà de la réalité car d’après le vice-président, les parents ne déclarent pas leurs enfants diabétiques même aux établissements scolaires dans lesquels ils suivent leurs études! « Il y a des pères qui ‘cachent’ la maladie de leurs enfants par honte ou je ne suis quoi, en n’informant pas les responsables des écoles. Ce qui est très mauvais pour les élèves malades, car nous avons enregistré beaucoup de cas d’évanouissement au sein même des écoles, à cause de l’hypoglycémie, ce qui est une urgence car l’élève malade pourrait faire un coma, s’il n’est pas pris rapidement en charge. Alors quand vous avez un diabétique qui ‘cache’ sa maladie à l’administration de l’école, les responsables ne peuvent pas savoir qu’il est malade et qu’il faut l’évacuer en toute urgence! », conclut M. Soltani.
Syphax Y.

