Après que le cheptel ruminant a été enfermé dans les étables durant l’hiver, une période durant laquelle l’herbe sèche de l’été a moisi après les première averses de pluie de fin d'automne et est devenue inconsommable pour les bêtes, c'est de nouveau l'animation des grands jours au niveau des champs et campagnes.
D’ailleurs, depuis la deuxième semaine de ce mois, les pâturages, surtout ceux collectifs en haute montagne, sont envahis par les troupeaux de bovins et d’ovins- cheptel dominant dans la région- lesquels étaient nourris, durant la période hivernale, avec les stocks d’aliment de bétails engrangé en automne. Ceci immédiatement après la fonte des neiges et la réapparition d’un soleil assez chaud, à l’origine d’une prodigieuse et non moins spectaculaire croissance de l’herbe. C’est aussi durant cette période de la fin mars que les éleveurs procèdent au nettoyage des étables qui sèchent rapidement grâce à la chaleur, pour éviter que les bêtes ne se salissent davantage, sachant que la plupart d’entre elles attrapent des diarrhées provoquées par l’herbe encore très tendre qui ne cesserait qu’après que cette herbe arrive à maturité et aurait moins d’eau. Les éleveurs expérimentés procèdent à la vaccination de leurs bêtes pour éliminer les ascaris et les oxyures, ainsi qu’à leur déparasitage, en ce moment précis du changement du régime alimentaire qui passe de la nourriture sèche à base de foin, paille et avoine, à l’herbe verte. Le même vaccin doit être aussi prodigué à la fin du printemps pour les mêmes raisons. Cela en parallèle aux divers vaccins préventifs comme l’anti-clavelée, l’antirabique et aussi contre la fièvre aphteuse, qui sont les malades courantes qui guettent le cheptel ruminant. C’est aussi début avril que démarre la campagne de tonte du cheptel ovin pour collecter la laine au bon moment, et éviter aux bêtes de souffrir des prochaines chaleurs. C’est, par conséquent, la période où les éleveurs sont le plus occupés sachant qu’après la tonte des brebis et moutons, démarre la campagne de fenaison qui doit être clôturée à la mi-juin au plus tard. D’où cette animation toute particulière des compagnes et des plaines de la région durant ces trois mois du printemps. Une animation à laquelle les diverses bêtes sauvages qui ont hiberné durant tout l’hiver, ajouteront leur agréable note, c’est la période où la nature se réveille au sens large du terme.
O. Soualah

