Les nids de cigognes, un danger

Partager

L’ensemble des pilons d’électricité du centre urbain d’El Esnam, tant ceux des lignes moyennes tensions que ceux de distribution de basse tension, sont ornés, à leur sommet, par de volumineux nids de cigognes. Ces nids sont aménagés à l’endroit exact où sont fixés les câbles de transport d’électricité dont certains sont là depuis plusieurs décennies et prennent du volume chaque année. Et ceci, du fait d’être restauré par leurs occupants à chaque fin d’hiver, en les renforçant avec toutes sortes de branchage avant l’arrivée de la période des pontes qui intervient a la mi-avril. Même le minaret de la mosquée et le sommet des antennes de relais téléphonique et internet ne sont pas épargnés. Dans la majorité des cas, on remarque que les tiges de ces branchages touchent tous les câbles au même temps. D’où le risque de courts-circuits qui sont, d’ailleurs, fréquents, selon plusieurs témoignages des citoyens, notamment durant les violents orages. Cela en plus des risques de départs d’incendies comme cela s’est produit l’année passée à Chorfa en provoquant une panique générale parmi les riverains doublée d’une rupture du courant durant presque une demi-journée, soit le temps que l’équipe d’intervention de la SDC ne procède à la réparation des dégâts causés par ce court-circuit. Le risque de ce genre d’accidents prend de l’ampleur à El Esnam, d’autant plus que depuis ces cinq dernières années, les cigognes se sont définitivement installées et n’émigrent plus durant la saison hivernale comme jadis. Un phénomène constaté au niveau de toutes les régions où ces oiseaux de nature migrateurs s’installent depuis la nuit des temps, telles que les plaines de Taqaats, dans la commune d’El adjiba, au niveau des fermes d’Illezazen, à proximité du fort turc à Assif Assemadh, dans la commune de M’Chedallah, ou enfin au niveau du chef-lieu de la commune de Chorfa. Ces endroits étaient, jadis, des surfaces agricoles de céréaliculture, ce qui explique le choix des cigognes qui, en plus des grains d’orge et de blé en raffolent des insectes reptiles et rongeurs qui y pullulent durant la saison sèche. Le cas de ces nids dangereusement installés au sommet des poteaux électriques, doit faire objet d’une minutieuse inspection des services concernés pour éviter de fâcheux incidents et y pallier à toute éventualité ne serait-ce que pour couper les tiges des branchage qui touchent plusieurs fils électriques à la fois, d’autant plus que ça n’aurait aucune incidence sur le nid ou leurs occupants. Une opération qui doit être effectuée avant l’éclosion des œufs pour ne pas déranger ces inoffensifs oiseaux qui embellissent agréablement nos compagnes.

Oulaid Soulah

Partager