Les cadres du CTC en grève illimitée

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Rien ne va plus au CTC Centre. En effet, le bras de fer opposant les cadres de plusieurs antennes du Centre du pays aux responsables de tutelle n’est pas prêt de s’arrêter.

Après avoir sursis à leur action de protestation pour laisser place à la négociation, ils viennent de reprendre la grève cette semaine. N’ayant pas constaté des avancées dans les pourparlers, les cadres du CTC Centre dont dépend l’antenne de Bouira ont décidé d’entrer en grève illimitée depuis hier, ceci pour protester contre la dégradation de leur conditions socioprofessionnelles. Les grévistes qu’on a rencontrés au siège de Bouira évoquent des problèmes récurrents dont le plus crucial reste celui du salaire. Un salaire dont ils disent être aléatoire, changeant et non harmonisé. Selon eux, aucun cadre ingénieur du CTC n’est en mesure de vous dire exactement combien il touche. Car, expliquent-ils, le salaire change chaque mois. Ceci est d&ucirc,; selon nos interlocuteurs, au mode de calcul du salaire qui comprend une partie variable élaborée suivant des objectifs fixés par la tutelle. Des objectifs qu’ils jugent juste impossibles à atteindre, lesquels tirent les salaires vers le bas. «Parfois, des ponctions allant jusqu’à 30 000 da sont opérés sur les salaires», fait savoir l’un des fonctionnaires grévistes. Pour ce dernier, il y a des critères et des lois qui doivent être respectés dans le calcul du salaire. Pour lui, le salaire n’est pas une sorte de jouet que chacun manie comme bon lui semble. «La situation est gravissime et il faut que cela cesse», soutient un des grévistes pour qui le salaire est un acquis. L’autre problème soulevé par les grévistes est celui de l’alignement des salaires des employés du CTC à l’échelle du pays. Pour nos interlocuteurs, actuellement, tous les fonctionnaires et cadres du groupe ne touchent pas le même salaire. Ceci est inacceptable, selon eux. D’où leur souhait de voir les salaires de tous harmonisés. Sur la situation qui prévaut au sein de l’organisme, nos interlocuteurs l’ont qualifié de «critique». Pour eux, il y a comme un malaise au sein du CTC. Nos vis-à-vis disent refuser d’être pris en otage dans un conflit qui oppose les dirigeants de l’organisme, le DRC et le DG en l’occurrence. Les grévistes ont tenu aussi à aborder le problème des structures syndicales. Des structures qui demeurent au jour d’aujourd’hui bloquées. Par ailleurs, les grévistes font savoir que l’ensemble des chantiers du Centre, notamment de celui de la Grande Mosquée D’Alger et ceux de l’AADL et du LPP, resteront paralysés, et ce, jusqu’à ce que l’ensemble des revendications soient satisfaites.

D. M.

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