Le maire d’Oued Ghir s’en remet à la population

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Le conflit né autour du CET de Sidi Boudrahem, objet de contestation de la part des citoyens de la commune d’Oued Ghir, vient de prendre une autre tournure, après un deuxième dépôt de plainte contre le maire d’Oued Ghir, cette fois-ci, par le wali de Béjaïa, qui a emboîté le pas au P/APC de la commune du chef-lieu de wilaya.

Devant ce qu’il qualifie «d’acharnement» contre sa personne, à cause de sa «prise de position» et son «attachement aux règlements en vigueur», l’édile communal d’Oued Ghir, M. Yacine Ramdani, élu sur une liste MPA, lance un appel à ses concitoyens pour être à ses côté dans «ce combat». «Je vous informe que je fait objet de deux plaintes judiciaires déposées contre moi par le wali de Béjaïa et le P/APC de l’assemblée communale populaire de Béjaïa à cause de ma prise de position et de mon respect des lois et règlements en vigueur et des efforts que j’ai consentis pour protéger les intérêts des citoyens de la commune et pour leur offrir un cadre de vie paisible et tranquille», a indiqué le maire d’Oued Ghir dans un appel affiché à travers les villages de la municipalité sise à la périphérie de la ville de Béjaïa. Par ailleurs, Yacine Ramdani appelle ouvertement ses concitoyens à le soutenir dans le «combat» engagé pour obtenir la fermeture du CET Sidi Boudrahem, mis en service au mois d’août 2015. «Je lance un appel à l’ensemble de mes concitoyens et concitoyennes à faire preuve de responsabilité et de solidarité pour une action de protestation contre la décharge anarchique, dissimulée sous le masque de centre d’enfouissement technique, mais laquelle est en réalité un environnement approprié pour la propagation des maladies contagieuses et des épidémies dangereuses, car elle représente un refuge pour les animaux errants, dont la liquidation est devenue difficile à cause de leur forte multiplication», lit-on dans l’appel adressé par le maire d’Oued Ghir à sa population. Ainsi, M. Ramdani compte, affirme-t-il, sur la mobilisation de ses concitoyens pour organiser une journée de protestation, prévue après-demain jeudi 14 avril, au village Ibachirene, exactement au niveau du chemin menant vers le CET Sidi Boudrahem, pour «exiger sa fermeture». Confiant de l’écho favorable que susciterait son appel auprès de la population de sa commune, le P/APC d’Oued Ghir fait de cette revendication un défi à relever. «Je m’appuie sur votre confiance en moi et votre prise de conscience de la dangerosité de la question pour vous inviter à conjuguer vos efforts pour une journée de protestation ce jeudi 14 avril. Soyez rassurés que je mis à votre disposition tout ce qui est en mon pouvoir et volonté pour agir, tout en attendant de vous pareillement de l’efficacité et de l’énergie pour relever ce défi», s’est adressé le maire d’Oued Ghir à ses concitoyens. Pour rappel, des dizaines de citoyens de plusieurs villages de cette commune avaient déjà fermé dernièrement, ledit CET et la RN 12 pour exiger la fermeture de ce CET, implanté sur le plateau Sidi Boudrahem, surplombant des localités de la municipalité d’Oued Ghir. Les protestataires avaient soulevé principalement les problèmes des émissions des lixiviats non traités de ce CET et leur déversement dans la nature, ainsi que les odeurs écœurantes s’y dégageant pour réclamer sa fermeture. Le wali de Béjaïa s’est engagé à sa mise en conformité en le dotant, entre autres, d’une station de traitement des lixiviats. L’APC de Béjaïa a annoncé qu’elle a dégagé 10 milliards de centimes de son budget pour l’acquisition et l’installation de cette station.

Boualem Slimani

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