L’association culturelle ‘Igawawen’ de Larbââ Nath Irathen organise une semaine culturelle de commémorations à l’occasion du double anniversaire du printemps berbère 1980 et du printemps noir 2001, coïncidant avec le 20 avril de chaque année.
En effet et comme à son habitude, ladite association tient à marquer cette journée très significative et chargée d’histoire, en organisant une semaine riche en programme culturel, qui s’étalera du 16 au 23 du mois en cours, au grand bonheur de la population, notamment les écoliers qui y participent pleinement surtout avec le concours de dessin et de langue amazighe.
Effectivement, la localité en question est en liesse, vue le nombre d’activités prévues spécialement pour cette occasion. Un voyage à travers l’histoire, et c’est l’occasion de revenir sur les acquis mais aussi une meilleure façon de lutter contre l’oublie. Le coup d’envoi a été donné hier, 16 avril, avec la 4ème édition du Concours du prix Boulifa en langue amazighe et de dessin, organisés au niveau du lycée Khouas Ahcène de Larbaâ Nath Irathen, auquel prennent part 327 candidats venus des quatre coins de la localité suivi par une exposition sur Si Amar U Saïd Boulifa.
Pour la journée du 19 avril, un accueil des nombreux exposants de divers domaines : poterie, dessin, robes kabyles, couture, gâteaux traditionnels, qui se fera au niveau de la bibliothèque communale, est au menu et sera suivi d’un spectacle qui sera donné au niveau de la place Abane Ramdane. Concernant la journée du 20 avril, une exposition photos est prévue toujours au niveau de la bibliothèque communale, un spectacle théâtral intitulé «Wis temniyem n smana» est prévu au niveau du cinéma l’Afrique. Mais encore et toujours dans cet élan et cette formidable volonté l’association en question s’attaquera, lors de la journée du 21 avril, au nettoyage et restauration de la stèle des martyrs du printemps noir.
Un symbole qui est, malheureusement, délaissé depuis belle lurette et auquel, fort heureusement, ces adhérents infatigables avaient pensé malgré le manque de moyens. Mais rien ne les empêchera de mener à bien cette louable mission qui consiste à promouvoir la culture et l’indenté amazighes. Quant à la journée du 22, elle sera marquée par une conférence-débat sous le thème «l’Algérie algérienne : passé présent et avenir», qui sera animée par Rachid Ali Yahia au niveau de la bibliothèque communale. Une remise des prix aux lauréats du concours prix Boulifa est également prévue à la fin de cette journée, au niveau du cinéma l’Afrique.
Des chants traditionnels «Tibougharin», de l’association en question sont prévues pour l’après-midi du 22 avril. Des chants bien de chez nous, très attendus par la population, surtout par l’ancienne génération, qui reste très attachée et fan de cette partie de notre identité qui a tendance à disparaître. Pour la fin de cette journée en question, une autre pièce théâtrale, intitulée «Turett umi zzin yemcac», sera jouée au niveau du cinéma l’Afrique. Enfin, pour le dernier jour de cette semaine culturelle, une deuxième conférence-débat du Saïd Doumane est prévue, sous le thème «Tamzight au milieu du gué de la négociation à la neutralisation».
Pour la clôture des festivités, un gala artistique est prévu au niveau de la place Abane Ramdane. Dans ce sens, le président cette association culturelle, M. Belkassem Lounis, en présence des adhérents, nous dira : «Notre objectif est de lutter contre l’oublie et préserver notre identité malgré le manque de moyens. Nous sommes là et nous ferons tout pour que notre culture prône. Mais aussi, par ce concours, nous visons à dénicher les jeunes talents que se soit dans le dessin ou autre, afin de les prendre sous nos ailerons. D’ailleurs, nous tenons à remercier tous les directeurs des établissements qui nous ont aidé à distribuer les convocations pour que les élèves viennent participer en masse».
De son côté la population souhaite que ce genre de concours soit souvent organiser et que d’autres disciplines, telle que la musique, soient intégrées dans ces concours.
Y. Z.