A l’initiative du département de langue et culture Amazighes de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, un colloque national sur le thème de «l’hydronymie et son rapport avec la langue Amazigh», a été ouvert, hier et pour la durée de deux jours, en présence de professeurs universitaires et linguistes des universités de Bouira, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Chlef, Batna, Tlemcen et Khenchla. Parmi les communications retenues, l’on citera le «Recensement des hydronymes berbères», «Hydronymie et paradigmes idéologiques en Algérie», «Les sources de l’imaginaire pratique et les croyances liées à l’eau dans la culture Kabyle», «L’imaginaire de l’espace et l’usage de l’hydronyme dans la chanson féminine kabyle», «Lexiques et identité des hydronymes kabyles», «Les noms hydriques dans certaines régions de Bouira» et «La toponymie des fleuves dans la région de Tlemcen». Les communications, notamment celle assurée par Kherdoussi Hassina, souligneront l’importance de «l’eau» dans la société kabyle. Il était essentiellement question de «Tala» (la fontaine), cet espace réservé à la «féminité» où la femme kabyle libère ses instincts jusqu’à chanter l’amour, le corps, voire l’érotisme. «Avrid n Tala» (la route qui mène à la fontaine) est un autre espace où, dans la pudeur, le regard de la femme rencontre celui de l’homme, un regard furtif chargé de désir. La rencontre aura sans aucun doute le mérite de répertorier un lexique relatif au concept générique eau. En ce sens, il se greffera au travail entamé par le HCA et qui consiste à élaborer un dictionnaire monolingue.
O.K.
