Quatre membres d’une même famille décèdent

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Les routes de Béjaïa deviennent de plus en plus des coupe-gorges !

Dans l’après-midi de mercredi dernier, quatre personnes d’une même famille ont trouvé la mort dans un terrible accident de la route qui s’est produit sur le CW16, reliant le village Aït Idris, dans la commune de Taskriout, à la RN9, apprend-on du commandant Soufi. C’est vers 16h 30, qu’un camion de marque GMC 2,5T allant de Kefrida vers Aït-idris dans la commune de Taskriout, a dérapé pour chuter dans un ravin d’une profondeur de plus de 100 mètres. Malheureusement, quatre personnes (trois femmes et un homme) ont été tuées sur le coup ; deux fillettes ont eu la vie sauve, car elles furent éjectées durant la chute. Les victimes appartiennent toutes à la même famille ; il s’agit d’un homme de 36, de sa femme de 33 ans, de leur nièce de 20 ans et de leur cousine âgée de 56 ans. Transportées par les éléments de la Protection civile de Kherrata et Bordj-Mira vers l’hôpital central de Kherrata, les deux fillettes sont actuellement hors du danger. Le commandant Soufi chargé de la communication à la Protection civile de Béjaïa confirme les faits. Selon lui, «nos secours composés de 3 ambulances, d’un VL de commandement et de deux véhicules d’intervention, ont été dépêchés pour porter secours aux victimes de l’accident de la circulation survenu sur le CW16 au lieu-dit Ifalene dans le village Aït Idris relevant de la commune de Taskriout, daïra de Darguina, qui ont emprunté le CW16 pour rejoindre la RN09. Il s’agit d’un dérapage d’un camion à benne de marque JMC, ayant chuté dans un ravin de quelques dizaines de mètres pour se stabiliser à environ 70m en contrebas». Il poursuit en citant des témoins oculaires: «Le camion a dérapé à cause de la chaussée mouillée (début de pluie). L’accident a engendré quatre morts sur place (03 femmes âgées de 20, 33 et 56 ans et le conducteur âgé de 36 ans), alors qu’une fillette de 05 ans, s’en est sortie miraculeusement de cette hécatombe avec seulement des égratignures». Les cinq victimes, précise-t-il, ont été évacuées par les secours vers la polyclinique de Tamridjt, puis transférées vers l’hôpital de Kherrata. Par ailleurs, poursuit-il, une autre fillette âgée de 07 ans, gravement blessée, a été transportée avant l’arrivée des secours. Selon le commandant Soufi, depuis le début de l’année en cours, la Protection civile de Béjaïa a enregistré 1 103 accidents de la route ayant fait 38 morts et 1 352 blessés. Le village d’Ait-Idris a été ainsi encore une fois endeuillé après avoir déjà perdu une femme et son fils tués par un camion qui avait perdu ses freins sur le pont de Bordj-Mira dernièrement. Durant l’enterrement des trois victimes hier, tous les présents étaient horrifiés par ce drame ; ils regrettent la perte de trois de leurs proches et dénoncent énergiquement le manque de sécurité sur ce chemin. A noter que la quatrième victime (la fille de vingt ans) a été enterrée au village de Riff, toujours dans la commune de Taskriout. Dans de pareils cas, la responsabilité humaine n’est pas écartée puisque tout le monde pense qu’une rambarde aurait, peut-être, sauvé la vie des défunts car le camion roulait tout doucement et a dérapé suite à la bruine tombée ce jours-là. Le chemin de wilaya numéro 6, reliant Bordj-Mira à Tizi n’Berber via Aït-idris, est une vrai machine à tuer vu son étroitesse, son inclinaison et le manque de glissières et de parapets. En été des étrangers à la région viennent l’emprunter pour éviter les bouchons sur la RN9 et leur ignorance de la dangerosité du circuit augmente considérablement les aléas sur ce tronçon. Si des mesures urgentes ne seront pas prises pour améliorer les conditions de circulation sur ce petit bout de chemin, d’autres tragédies viendraient endeuiller encore d’autres familles. Concrètement, une rambarde coûte-t-elle plus chère que des vies humaines ?

Saïd M.

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