Largement suivie, selon le SNPSP

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Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a mis à exécution ses menaces. Il est bien clair que le silence du ministère de la Santé ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Le président du SNPSP affiche sa satisfaction avec un taux de suivi de 76% à l’échelle nationale, avec des disparités en fonction des wilayas. Le taux de suivi de ce mouvement de grève a atteint 90% à Tizi-Ouzou, 87% à Blida et Mascara, 75% à Bouira, 65% à Relizane et 50% à Béjaïa. «Ce mouvement de grève a été massivement suivi à travers tout le territoire national et au niveau des établissements où nous sommes représentés», nous a signifié le président du SNPSP, Dr Lyes Merabet, contacté hier, par téléphone. Selon lui, les médecins généralistes, pharmaciens et dentistes ont massivement répondu à l’appel de leur syndicat, et ce, en dépit de nombreuses entraves signalées dans plusieurs wilayas du pays. Sur ce dernier point, notre interlocuteur a dénoncé avec extrême rigueur « les menaces de sanction et des représailles proférées par certains responsables à l’encontre des praticiens grévistes, dans le but de dissuader ces derniers de leur action de contestation ». Lors d’une virée effectuée au niveau des établissements de santé publique de la capitale, nous avons constaté que presque tous les établissements publics de santé de proximité (EPSP) d’Alger ont été paralysés. Les praticiens de la santé publique ont recouru à la protesta en vue de dénoncer le fait qu’aucune démarche n’a été proposée pour rassurer les praticiens quant au respect des engagements pris par le ministre de tutelle. Les blouses blanches veulent également, à travers cette action, dénoncer la multiplication des actes de violence physique et verbale à l’égard du personnel soignant des établissements de la santé publique, et ce, a-t-il dit, en l’absence des mesures de protection concrètes revendiquées par sa base. Devant le constat de non prise en charge de leurs doléances, le SNPSP maintient son plan d’action entérine par son conseil national tenu le 7 avril dernier. Ce syndicat prévoit, en effet, une grève nationale de deux jours, les 25 et 26 du mois courant. Cette action sera appuyée par un sit-in national au deuxième jour du débrayage, devant le ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière. Le SNPSP prévoit également une grève de trois jours les 2, 3 et 4 mai prochain. Le président de cette entité syndicale a appelé au respect des engagements et assurances pris par le premier responsable du secteur lors de l’audience du 24 février passé. Le SNPSP a noté qu’il maintient son conseil national en session ouverte, qui interviendra à la fin de ce premier cycle de la protestation pour en évaluer les résultats. Tout en maintenant son plan d’action, le SNPSP réitère sa disponibilité au dialogue dans le cadre des réunions de conciliations prévues par la loi 90-02 du 6 février 1990.

L.O.Challal

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