Grève des enseignants au lycée

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Les portes du lycée baptisé du nom du martyr Kaci Lakhdar d’Ath Mansour sont demeurées closes, hier, pour la deuxième journée consécutive, en raison du mouvement de grève déclenché avant-hier par les enseignants. Des enseignants qui exigent le départ du directeur auquel ils reprochent «un manque de communication paralysant». Hier, sur les lieux, des enseignants et représentants du CNAPESTE assuraient que s’ils ont recouru à ce débrayage, c’est parce qu’ils ont «épuisé toutes les voies légales, notamment les demandes de réunion avec le directeur et les requêtes adressées à la tutelle». «Des correspondances dans lesquelles sont signalées toutes les carences qui ont détérioré les relations entre le responsable et les fonctionnaires, tous corps confondus», assurent les grévistes.

A en croire ces derniers, le premier courrier remonte au 26 septembre de l’année en cours. Il a été adressé à la tutelle avec des copies pour information à toutes les autorités. Après réception, la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira avait dépêché une commission d’enquête le 13 octobre, pour constater de visu les carences reprochées à ce responsable. Nos interlocuteurs précisent que cette grève intervient après plusieurs arrêts de cours des élèves, lesquels dénoncent un emploi du temps «qui ne répond pas aux normes pédagogiques».

Enseignants et syndicalistes du CNAPESTE dénoncent aussi «les retenues sur salaire pour le moindre retard contre des professeurs qui résident à plus de 60 km du lycée». Des ponctions qui ne seraient pas signifiées par écrit aux retardataires, comme le dispose la réglementation, indique-t-on. L’autre contrainte soulevée fait référence aux primes de rendement, dont les états seraient transmis à la tutelle sans la signature des bénéficiaires. On nous informe aussi que les équipements de la salle des professeurs, à savoir deux micro-ordinateurs et une imprimante, leur ont été retirés depuis le début de l’année scolaire.

Le dernier reproche fait à ce directeur est le fait que des enseignants qui se sont portés volontaires pour assurer des cours de soutien, notamment aux classes d’examen, n’ont pas reçu l’aval du responsable. Pour rappel, cet établissement du cycle secondaire a été inauguré en février 2010 et offre 300 places pédagogiques réparties sur 16 divisions assurées par 41 professeurs. Hier dans la matinée, le directeur était en réunion avec un représentant de la direction de l’éducation, pour trouver une issue à ce bras de fer.

Oulaid Soualah

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