Plusieurs écoles primaires de la wilaya de Bouira étaient encore une fois paralysées, hier, par la grève des enseignants. Comme chaque lundi, depuis désormais trois semaines, ils ont tenu un imposant rassemblement de protestation à l’intérieur du siège de la Direction de l’éducation locale. Sur place, les principales revendications soulevées par le Collectif national des enseignants du cycle primaire ont été réitérées par les protestataires, qui ont assuré que ce mouvement se poursuivra jusqu’à l’aboutissement de l’ensemble de leurs revendications.
Pour rappel, les grévistes ont réclamé, en premier lieu, le transfert de la gestion des écoles primaires du Département des collectivités locales au ministère de l’Éducation nationale et l’application du décret 14/66 de 2014, portant sur la promotion des enseignants du primaire vers les catégories 12 et 13 de l’échelle de la Fonction publique. Ces enseignants ont également demandé l’amélioration de leurs conditions de travail, notamment dans les écoles situées dans les zones éloignées et isolées, tout en insistant sur le fait qu’ils ne doivent pas sortir du cadre de leur fonction. «Nous ne sommes pas obligés de faire le travail des surveillants de l’éducation, en accompagnant les élèves aux cantines ou aux centres de soins, ou encore en les surveillant dans les cours de récréation.
Nous ne sommes pas aussi obligés de faire appel à la charité des parents pour pouvoir réparer les vitres ou décorer les classes et acheter des casiers ! Nous avons marre de cette situation, car les autorités locales n’accordent aucune importance à la gestion et à l’entretien des écoles primaires», a déclaré une enseignantes dans une école primaire de Haizer. Par ailleurs, les protestataires ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «tentatives de récupération» de ce mouvement par des syndicats du secteur et les «menaces et intimidations» de certains directeurs d’écoles primaires en direction des enseignants impliqués dans ce mouvement.
Oussama Khitouche