El Hadi Ould Ali en parle

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« Avec l’officialisation de Tamazight le président de la République a réparé une injustice de l’Histoire… », c’est ce qu’a déclaré M. El Hadi Ould Ali, lors de son passage dans une émission de la radio locale de Tizi-Ouzou, en marge d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée, hier, dans la wilaya.

«Une académie de la langue amazighe a été constitutionalisée et viendra renforcer cet acquis à travers une approche scientifique de cette langue qui favorisera son apprentissage et sa promotion… Tamazight est désormais langue nationale et officielle, alors que demande le peuple ?!», soutiendra M. Ould Ali. Quant aux marches prévues aujourd’hui par le MAK et par le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), à l’occasion de la commémoration du 36e anniversaire du printemps berbère, le ministre estimera qu’elles n’ont tout simplement pas lieu d’être si c’est pour Tamazight : «Si la marche du 20 avril est pour Tamazight elle n’a pas sa raison d’être dans la mesure où celle-ci est constitutionalisée comme langue nationale et officielle. Et si c’est pour des considérations d’ordre séparatiste ou autres, nous leur disons que nous défendrons l’intégrité territoriale de notre pays comme l’ont fait nos aïeux, à l’instar de feu Hocine Aït Ahmed et Si El Hafid. Et à cette occasion, je rends hommage aux corps constitués, particulièrement à l’Armée Nationale Populaire (ANP) qui veille à l’unité et à la stabilité de l’Algérie». Maintenant, poursuivra M. Ould Ali, «Si c’est une marche pour revendiquer des postes de travail, des investissements dans la wilaya, des structures pour la jeunesse et la culture, dans ce cas de figure c’est normal, mais marcher pour une revendication acquise c’est de la provocation c’est tout». Selon M. Ould Ali, il y a une connexion entre ces provocations et les positions de l’Etat algérien vis-à-vis des questions palestinienne et sahraouie. D’après lui, le soutien de l’Algérie au droit des peuples à l’autodétermination dérange certaines nations et même certains intellectuels sionistes, allusion faite à Bernard Henri Lévy, à qui on attribue, notamment, la crise libyenne et qui tente de déstabiliser la région : «Nous n’accepterons jamais la division du pays», tonnera-t-il. Le ministre appellera à la vigilance pour déjouer ces manipulations qui visent à porter atteinte à l’unité et à la stabilité du pays. M Ould Ali ne manquera pas de rendre hommage aux militants et martyrs de la démocratie d’avril 1980 et à ceux du printemps noir de 2001. Et à cet effet, M. Ould Ali s’est recueilli et a déposé une gerbe de fleurs devant le monument dédié aux martyrs du printemps noir.

Par ailleurs, le ministre a été sur le chantier du nouveau stade omnisports de 50 000 places, censé être livré fin 2016, et qui ne le sera finalement pas en raison notamment du retard enregistré dans sa réalisation après le désistement de l’entreprise Espagnole (FCC Construction) au profit de l’ETRHB Haddad. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hadi Ould Ali, déclarera à partir du chantier du stade où il a effectué une visite d’inspection : «Toutes les contraintes techniques liées à la réalisation de ce projet ont été levées, il n’en demeure pas moins que sa livraison pour la fin de cette année sera extrêmement difficile, et franchement je ne le crois pas ! Le stade omnisports de 50 000 places de Tizi-Ouzou sera réceptionné courant 2017», précisant qu’il y a un suivi permanent et quotidien. «Nous sommes là pour booster l’état d’avancement de ce projet d’une grande importance pour la jeunesse…», soutiendra encore M. Ould Ali. Selon M. Abderrahmane Iltache, directeur de wilaya de la jeunesse et des sports, le taux d’avancement physique de ce projet est de 60%, le stade de football est à 55%, le stade d’athlétisme à 65%, quant à l’aménagement extérieur (VRD), il est de l’ordre de 45%.

Taous.C

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