À l’occasion de la commémoration du double anniversaire du Printemps noir de 2001 et du 36ème anniversaire des événements du 20 avril 1980, où les populations kabyles se sont révoltées comme un seul homme afin de manifester leur colère et indignation suite à la répression dont ont fait preuve les forces de sécurité de l’époque, plusieurs activités étaient au menu des établissements scolaires, notamment au lycée d’Iferhounène, où les élèves ont célébré ce double anniversaire par des chansons exécutées par de jeunes amateurs, DJ, poésie, mais également par une conférence animée par un professeur de langue française exerçant au lycée d’Illiltène, qui a retracé la genèse de cet événement qui était le fer de lance de toutes les acquisitions démocratiques, dont l’aboutissement aujourd’hui est la consécration de l’officialisation de la langue amazighe dans la dernière Constitution, comme langue nationale et officielle. Par ailleurs, les élèves du CEM Youcef Ouali El Arbi, dans la commune d’Imsouhal, étaient également de la partie, où les troupes de Boudjima et de Boumessaoud ont régalé la galerie par des chansons, comme il y avait aussi du théâtre, des expositions sur le 20 avril et la Journée du livre, mais également un concours écrit sur ces deux événements, un concours interclasses dans les disciplines sportives et la remise des cadeaux aux lauréats incluant la meilleure classe disciplinaire. En revanche et dans le cadre de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, sous le thème «L’édition amazighe à l’honneur» pour la journée du 21 avril, l’APC d’Iferhounène, en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, a programmé à la bibliothèque communale, une exposition de livres avec vente-dédicace, conférence, poésie, rencontre littéraire et projection de films d’expression amazighe pour commémorer ces deux événements qui ont marqué la Kabylie, à savoir le Printemps berbère et le Printemps noir, mais malheureusement et faute d’exposants et de conférenciers, ces activités n’ont pas eu lieu, pourtant des citoyens se sont déplacés des villages les plus éloignés de la daïra afin de célébrer cet événement cher à tous les Kabyles, mais hélas !
A.M.
