C’était avant-hier après-midi qu’a pris fin le stage de formation des directeurs des collèges des deux daïras, à savoir Tizi-Gheniff et Draâ El-Mizan, qu’a abrité le collège d’enseignement moyen chahid Lieutenant Saïd Boubaghla de Tizi-Gheniff durant toute la semaine écoulée. En effet, c’était sous la houlette de M. Rachid Zouba, inspecteur d’éducation et de la formation, que pas moins de vingt quatre chefs d’établissements d’enseignement moyen s’étaient retrouvés pour une importante formation et non des moindres, puisqu’il s’agit de se préparer à affronter la prochaine rentrée scolaire qui verra la mise en œuvre des programmes scolaires dits de deuxième génération. «Comme vous savez, la première génération de la réforme a été engagée en 2003 par l’ex-ministre de l’Éducation, M. Aboubakr Benbouzid. Beaucoup lui reprochent sa précipitation dans son élaboration et sa mise en application. Donc, cette deuxième génération est plus élaborée, plus réfléchie d’autant plus que tous les acteurs y sont impliqués d’où la nécessité de former d’abord les formateurs qui auront ensuite à encadrer leurs subordonnés. Ainsi, à la base de la réussite de la suite de la réforme, c’est d’abord de réussir la formation des formateurs dont l’un des derniers maillons est le corps des chefs d’établissements et c’est justement là l’un des principaux objectifs de ce conclave», nous déclare M. Rachid Zouba avant de nous détailler le programme de formation. «Je viens de participer au meilleur stage de ma longue carrière dans l’éducation nationale avec notre inspecteur Rachid Zouba et tous les collègues, où nous avions été emmené non seulement à prendre connaissances de ce qui attend les chefs d’établissements, mais surtout du grand rôle et de la grande importance qu’ils doivent mettre en pratique pour la mise en œuvre au cours de cette période, car il ne s’agit plus de continuer sur l’ancien système et sur les anciennes méthodes de travail qui sont complètement dépassées et inadéquates, et cela se vérifie tous les jours sur le terrain, tant les mentalités des élèves, leurs besoins ne sont plus les mêmes qu’il y a une quinzaine d’années. Donc, tout est dépassé d’où l’obligation pour nous d’être à la page et de nous actualiser», nous déclare M. Rabah Harchaouia, doyen des directeurs de collèges à qui ne reste, malheureusement, que quelques petites semaines avant d’aspirer à une retraite paisible tout en ayant des regrets de ne pas avoir quelques années de moins pour continuer à jouir de l’entourage des élèves de son beau collège à Frikat. Plus jeune, M. Belkacem Bouguerouma, directeur du CEM Krim Rabah de Draâ El-Mizan, retiendra notamment de ce stage, le rôle du chef d’établissement. «Aujourd’hui, comme à l’avenir, le directeur d’un collège, d’une école primaire ou d’un lycée ne s’arrête pas aux stéréotypes hérités de nos prédécesseurs, mais il doit être un homme de terrain, avec un esprit créatif, un animateur de groupe, qui fait dans le management alors qu’il a également à élaborer et à mener un projet d’établissement», nous déclare notre interlocuteur qui, comme tous les autres directeurs, ne sont que satisfaits de cette formation.
Essaid Mouas