… Et à Béjaïa

Partager

Les enseignants contractuels et vacataires de la wilaya de Béjaïa, à l’instar de leurs collègues des autres wilayas du pays, continuent de tenir mordicus leur mouvement de protestation. En effet, hier, ils ont fermé le portail d’entrée du siège de la direction de l’Éducation. Ainsi, si les fonctionnaires de l’institution, pour rejoindre leurs postes de travail, ont été obligés d’emprunter une petite porte dérobée depuis un CEM mitoyen, le public qui s’est rendu à la DE pour des papiers administratifs, lui, n’avait aucun choix que de rebrousser chemin. Vers 10 heures, hier, environs 300, sur 1067 enseignants protestataires que compte la wilaya, selon leurs propres statistiques, ont formé çà et là des grappes de personnes devant l’entrée de la DE. Ils discutaient de leur mouvement, de leur marche à pied sur Alger depuis Béjaïa, de leur séjour à Boudouaou où ils ont lié de fortes amitiés avec leurs collègues des autres wilayas. Sur les murs et le portail, des chemises cartonnées ont été collées et sur lesquelles on pouvait lire : «Nous revendiquons notre intégration sans conditions». Ils attendaient l’arrivée de leurs collègues pour entamer une marche prévue au niveau de la cité Tobbal, non loin du siège de la DE, histoire d’informer l’opinion publique qu’ils sont toujours là et que leur combat continue. D’ailleurs, ils se sont donnés rendez-vous pour aujourd’hui (lundi), avec leurs collègues des autres wilayas pour repartir à Boudouaou, à l’entrée d’Alger, à l’endroit d’où ils ont été évacués à 3 heures du matin la semaine passée, pour continuer à faire pression sur la tutelle jusqu’à ce que celle-ci accède à leur revendication. La seule concession de leur part est que cette fois-ci, ils ne partiront pas à pieds mais en voitures ou par bus. Interrogés sur leurs inscriptions au concours de recrutement des enseignants qui aura lieu le 30 avril dans toutes les wilayas, ils diront que, contrairement aux déclarations du ministère de l’Éducation qui avance un chiffre de 2 400 enseignants contractuels et vacataires inscrits, «l’écrasante majorité des contractuels et vacataires ne sont pas inscrits». D’ailleurs, continuent nos interlocuteurs, «c’est un non sens de s’inscrire au concours et de continuer la protestation».

B. Mouhoub

Partager