Une large place à la femme

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Dans sa 18e édition, la Fête de l’olive a accordé une large place à la femme. Sa présence s’est tout d’abord fait remarquée aux conférences, par la communication animée par Mlle Ouyahia Hakima, ingénieur à l’INRAA de Oued Ghir. Elle n’était pas non plus absente des expositions. Les stands de la première salle tenus par des femmes, produits artisanaux, travaux de couture, réalisations artistiques …Le visiteur avait à se délecter ! La jeune association “Tamatouth Thanslith” était là. Avec plusieurs de ses membres exposant leurs créations, cette association a vu le jour à Akbou à l’occasion du 8 mars dernier, et vise à promouvir la place de la femme rurale dans la société. Le hall et l’autre salle de la Maison de la culture ont abrité les stands où trônaient olives, huile, miel et tous types de plats traditionnels typiques à la Soummam.Ce qui est frappant c’est que les exposants, à part quelques fidèles, étaient nouveaux, plusieurs jeunes notamment – à l’image de Hyani Lounis (d’Amizour) dont le père Med Améziane (un habitué) était aussi présent. En plus de l’huile, le jeune Lounis exposait l’olive sèche, un produit visiblement très apprécié par les visiteurs qui en goûtaient gloutonnement. La même scène se déroulait à quelques mètres, chez Bouchenna Mouloud, oléiculteur à Amalou (daïra de Seddouk).Les établissements Bouchema Mouloud tiennent une huilerie, “l’huilerie de la Soummam”, à Amalou.L’échantillon présenté est apparemment très apprécié, tant par le profane que par le connaisseur. Bouchenna fils nous explique que le rendement de l’huile est meilleur que celui de l’année dernière. Chez eux, le litre fait 200DA. Un autre oléiculteur approuvé par ses collègues partage son opinion : “Le rendement est bon alors que le grain (l’olive) n’est pas abondant”. Ouyahia Nadia, ingénieur en agronomie, est présente aux côtés de son oncle Ahmed Ouyahia, dit Amirouche, agriculteur à Tazmalt. Elle venait d’animer une conférence sur le thème “collecte des eaux pluviales à Béjaïa”. La déception se lisait dans son regard. Elle ne le cache pas : “Je suis déçue par l’assistance. Il n’y a que des gens de l’agriculture dans la salle. Alors que le sujet concerne tout le monde. Cela dénote de la négligence et de l’indifférence des gens. Je m’attendais à un parterre bien rempli mais il n’y a même pas d’étudiants, ni les gens de l’environnement”, dit-elle, dépitée. Pour elle, cela relève du mépris vis à vis du secteur de l’agriculture. Au voisinage du stand, Touati Tahar, pépiniériste agricole à Chellata (village Felden) exposait son miel, très apprécié aussi. C’est un producteur renommé de ce produit très prisé et très utile mais qui, hélas n’est pas à la portée de tous.Un autre pépiniériste nous dit que le miel pur fait 2500DA le litre.Le prix est tout aussi inabordable pour la figue sèche, l’olive sèche (200,250,300DA).Enfin, un autre stand attire l’attention ; les établissements “Olivier a” de Tazmalt (olivier et A du nom de la famille Attia). Ces établissements assurent le conditionnement de l’huile d’olive en bouteilles. La Fête de l’olive s’est achevée hier. Elle n’aura duré que 3 jours mais trois jours rythmés aux saveurs et aux senteurs des champs et vergers de la Basse Kabylie profonde.

Taos Yettou

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