Stage de sauvetage en haute montagne

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Une quinzaine de pompiers viennent de terminer leur stage de sauvetage en haute montagne avec comme spécialité « grimp » (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux).

La formation scindée en deux phases, l’une théorique et l’autre pratique, s’est déroulée en grande partie sur le terrain, entre les lieux dits «Thizi L’Djamaa», «Azrou N’thour», un pic montagneux et les alentours du village de Tirourda, sous la direction de quatre formateurs dont le responsable technique de la formation, le capitaine Azzoum. Les stagiaires qui ont eu à s’exercer, aussi, dans «la grotte du macchabée», sont préparés à intervenir dans tout endroit d’accès difficile que les simples éléments de la Protection civile ne peuvent pas atteindre. Le colonel Mohamadi Brahim nous cite les falaises, les ravins, les gouffres ou même les plate-formes industrielles. Issus de la wilaya de Tizi-Ouzou, les stagiaires viennent d’accéder au niveau «grimp» après avoir satisfait à la formation d’ «assistant grimp» qu’ils ont suivis l’an dernier. Quinze wilayas seulement sur les quarante huit que compte le territoire national possèdent de tels sauveteurs munis de matériel de point «utilisé par les pompiers des grandes nations». Ce qui leur a permis de sauver des randonneurs, perdus dans le Djurdjura, un chat tombé dans un puits à Blida et autres. Le capitaine formateur a précisé que ses éléments n’interviennent pas seulement pour aider des humains mais aussi des animaux en détresse. Quant au choix de la wilaya de Tizi-Ouzou concernant cette formation, il répond au besoin de faire face aux difficultés de sauvetage rencontrées par les équipes classiques en milieu montagneux. Des exemples de touristes perdus ou victimes de chutes dans le Djurdjura, ont été relatés par les pompiers de la région qui ont eu des difficultés à secourir les victimes de chutes avec leurs moyens habituels, différents de ceux des «grimp». Notons que selon les responsables de la Protection civile, l’idée de création des «grimp», à partir de 2006, répond aux difficultés spécifiques à certaines régions. Quant aux encadreurs techniques de ces rencontres, «leur formation a été validée par des équipes étrangères rompues à ce genre de travail», nous dit un responsable. Lors de la remise des attestations de succès auxquelles tous les prétendants ont eu droit, le capitaine formateur fut surpris et ému que les stagiaires leur offrent des cadeaux «symboliques», disent-t-ils, à lui et aux trois autres formateurs. Remercions le pompier Bouaggar salah qui nous a prêté assistance dans notre travail.

A.O.T.

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