La crise du lait s’installe

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Le problème de disponibilité du lait en sachet dans la région d’Aïn El Hammam semble perdurer, sans jamais trouver de solution définitive.

Ce mauvais «feuilleton» qui tient en haleine les consommateurs, revient épisodiquement pour dominer l’actualité locale, pauvre en événements d’importance. Nous avons constaté une grosse pression sur le produit, très demandé de par son prix relativement bas et à la portée de nombreux citoyens qui redécouvrent avec amertume, les chaines et le manque.

Depuis plus d’une semaine, les magasins vendeurs de ce produit n’en disposent plus ou rarement et en quantités très limitées. C’est la ruée et parfois des bousculades à la seule vue de l’arrivée du camion livreur dont personne ne connait les horaires d’arrivée. « Il faut rester à l’affut dans les environs si on veut avoir quelques sachets. Ceux qui habitent en ville et dans ses environs sont toujours les premiers à en avoir, et parfois les seuls servis », nous confie un vieil homme qui dit qu’il arrive toujours en retard, en venant de son village.

Avant-hier matin, de nombreuses personnes attendaient devant l’entrée de la superette de la place, un éventuel arrivage qui ne viendra pas. Devant un autre magasin de vente mitoyen, plus d’une centaine de bacs vides superposés indiquent que le camion ravitailleur « n’est pas sorti », mettant fin à tout espoir de trouver du lait aujourd’hui. Ce que confirment les vendeurs. Quelques caisses de lait en sachet, appelé communément «lait de vache», narguent les présents avec leur coût.

Personne ne semble enclin à débourser cinquante dinars (50 dinars). « Chez les éleveurs, le lait coûte moins cher », dit un paysan. « Le litre varierait, selon les endroits, entre 40 et 50 dinars », nous apprend le vieil homme. En attendant à l’abri de la pluie, on se surprend à se faire des confidences sur « le thème » du jour, pour passer le temps. On parle des produits de substitution au lait en sachet que les petites bourses ne peuvent se permettre : « on peut acheter un paquet de lahdha à trois cents dinars (300 DA), une fois pour dépanner mais pas tous les jours ».

Quant au lait en pack cartonné d’une grande marque, personne n’ose en parler. Nous avons essayé de trouver l’explication à cette énième pénurie mais en vain. Chez le plus grand revendeur sur la place, les chefs sont absents et les employés n’en savent, selon eux, « pas plus » que nous.

A.O.T.

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