Est-ce la fin ou la suite du conflit opposant l’APC de Tinebdar, relevant de la daïra de Sidi Aïch, à la Zaouïa Sidi Moussa au sujet de la construction de 80 logements sociaux ?
Trois longues années de procédure judiciaire pour qu’enfin tombe le verdict la semaine dernière au profit de la reprise des travaux de ce grand projet pour une si modeste commune. La genèse du blocage ayant conduit à l’arrêt des travaux depuis août 2013 remonte au jour où la Zaouïa Sidi Moussa, à travers son association, a déposé plainte pour l’annulation pure et simple de ce projet en avançant que l’assiette foncière sur laquelle devait s’ériger les logements lui appartient à elle et non à l’Etat. L’affaire étant entre les mains de la justice, les travaux ont été arrêtés en août 2013 sur décision de la justice. S’ensuit alors une longue et houleuse bataille judiciaire entre les deux parties. «La mobilisation indéfectible de la population de la commune qui s’est matérialisée notamment par l’organisation de deux marches au chef-lieu de la daïra de Sidi Aïch et la justesse de notre cause ont porté leur fruit, puisque le verdict tombé la semaine dernière est en faveur de la reprise des travaux et la réalisation du projet», nous a déclaré le premier responsable de la commune. Pour M. Braham Benadji, ce verdict est à même de clarifier la nature juridique des autres terrains estimés selon ce dernier à quelque 50 hectares. Toujours selon cet édile, le maître de l’ouvrage, qui est l’OPGI, va procéder dans les jours à venir à des expertises techniques pour relancer les travaux qui ne sont qu’à 10 pour cent d’avancement. L’autre équation à résoudre est certainement la réactualisation de l’enveloppe financière de ces 80 logements qui était de 23 milliards de centimes, étant donné que les prix des matériaux de construction, notamment le ciment et le rond à béton, ont connu une flambée vertigineuse ces derniers mois. Pour de plus amples informations et pour avoir la version de l’association de la Zaouia sur ce sujet, toutes nos tentatives de joindre cette dernière ont été vaines.
O. C.